Apple : les claviers papillon à l’origine d’un recours collectif mènent le géant au tribunal

Les multiples défaillances mécaniques qu'Apple n'a pas su endiguer malgré plusieurs révisions ont conduit à une action de classe ; n'ayant pu trouver un accord à l'amiable, l'affaire se poursuivra aux tribunaux.

On écrivait un peu plus tôt aujourd’hui que malgré la réputation des MacBook Pro d’Apple, notebooks haut de gamme s’il en est, Apple fait face depuis plusieurs années à un problème lié aux mécanismes de son clavier papillon : les dysfonctionnements incluent notamment un caractère s’affichant deux fois à l’écran après une seule pression et une touche restant bloqué dans le corps d’aluminium coulé de l’ordinateur. Apple a remanié à plusieurs reprises le design du clavier, rajoutant en 2018 une membrane en silicone afin de mieux protéger celui-ci de la poussière et des intrusions d’éléments (des miettes, par exemple). On écrivait alors qu’ “avec ce silence, il semble qu’Apple ne veuille pas vraiment reconnaître que ses MacBook Pro avaient un sérieux défaut de fabrication. Et cela permet aussi de donner moins de poids aux class actions en cours ou aux plaintes judiciaires individuelles menées par des clients mécontents.”

Un programme de réparation lancé en juin 2018

Des articles s’intéressant à cette affaire, il y en a pléthore, mais ils arrivent tous à la même conclusion : les critiques se multiplient concernant les claviers trop fragiles. En mai 2018, un recours collectif était lancé pour non seulement forcer Apple à reconnaître la faille dans le design, mais également indemniser les utilisateurs lésés. Tentant de calmer le jeu, Apple a tenté d’offrir un programme de réparation gratuit pour les claviers des MacBook, mais cela n’a pas suffit à faire décolérer les utilisateurs.

Direction le tribunal pour Apple

Si Apple a trouvé la parade en revenant comme l’avait prédit l’analyste Ming Chi-Kuo au mécanisme “ciseaux” sur les MacBook Pro 16 pouces, la firme n’est pas au bout de ses peines. La justice californienne a tranché le 2 décembre, et Apple n’ayant pas souhaité résoudre le litige à l’amiable, elle se retrouve assigné au tribunal où les cabinets d’avocats de la firme et celui représentant les plaignants du recours collectif pourront défendre leurs causes.