RED ne commercialisera plus de smartphones Hydrogen
Le fabricant de caméra high-tech 8K et 5K avait été très ambitieux avec le lancement du Hydrogen One. Ce sera cependant le dernier smartphone produit par la firme.
“Luxueux sans être qualitatif” selon la presse, le Hydrogen One de RED était un pari risqué qui s’est soldé par un échec. Lancé par une campagne de financement participatif en 2017, il a finalement été livré avec un peu de retard en octobre 2018, au même moment où les iPhone XS et XS Max mais aussi le Huawei Mate 20 étaient commercialisés. Accusant un retard technologique important, le téléphone n’était simplement pas à la hauteur de la concurrence et même de ses promesses. Pourtant ambitieux, le mobile avait souffert de retards de conception et de livraison, perdant peu à peu l’intérêt des curieux. On apprend aujourd’hui que Jim Jannard, fondateur de RED et tête pensante derrière le projet Hydrogen part à la retraite selon un communiqué, abandonnant de fait les projets futurs de la firme concernant l’Hydrogen Two.
Pas d’Hydrogen Two dans le futur
Jannard annonce “mettre fin au projet HYDROGEN” et se retirer suite à “quelques problèmes de santé”. En mars, celui-ci annonçait de “grands changements” à la gamme de téléphone, préparant une suite et travaillant sur une caméra directement avec les équipes de RED, plutôt que des capteurs standards qui équipaient alors le mobile. Le support client sera toujours d’actualité pour les possesseurs des Hydrogen One, mais ceux qui attendaient une version retravaillée ne verront jamais la firme répondre à leurs attentes. En juillet, Jannard blâmait directement le fabricant chinois de son smartphone pour le manquement aux objectifs de qualité, notamment une intégration logicielle et matérielle décevante, rendant impossible la résolution de certains problèmes.
Une promesse alléchante
La promesse du téléphone était au départ alléchante : un SoC Snapdragon 835, un écran holographique, un son capturé et restitué en surround et surtout un module photo supplémentaire, argument phare de RED, qui devait pouvoir s’ajouter à la version Titanium du mobile sortie quelques six mois plus tard grâce à des connecteurs sur la face arrière — un projet cependant avorté. Le tout pour 1 295 dollars en version classique (aluminium) et 1 595 dollars en version Titanium. Devant la succès très modéré de son projet, RED divisait par deux il y a seulement quelques jours le prix de son mobile.