La NASA reporte sa mission habitée sur la Lune à 2025
La NASA reporte officiellement ses prochains pas sur la Lune à 2025. L'objectif de l'administration Trump de 2024 était techniquement intenable.
La NASA a officiellement ajusté son planning pour la mission Artemis III. Il n’y aura pas d’astronautes sur la Lune en 2024. L’agence spatiale américaine vise désormais 2025, au plus tôt, pour faire poser le pied à la première femme sur notre satellite naturel. C’est l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, qui l’a annoncé. À l’origine, ce retour sur la Lune était prévu pour 2028, avant que l’administration Trump, en 2017, n’avance cette date de quatre ans. “L’objectif de 2024 de l’administration Trump pour un atterrissage humain n’était pas faisable techniquement.”
La NASA reporte officiellement ses prochains pas sur la Lune à 2025
En plus de cet objectif irréaliste, Bill Nelson impute ce report à l’action en justice de Blue Origin envers l’agence américaine. Cela a eu pour conséquence de mettre en pause le contrat avec SpaceX ainsi que les travaux sur l’atterrisseur lunaire qui doit justement permettre aux astronautes d’aller poser leurs pieds sur la Lune. La NASA a perdu pratiquement 7 mois de travail sur l’atterrisseur, ce qui avait fait craindre le pire pour 2024 bien avant que Bill Nelson ne fasse cette annonce.
Si vous vous souvenez, la NASA avait autorisé en avril dernier à SpaceX un contrat de 2,9 milliards de dollars pour développer un système d’atterrissage lunaire basé sur Starship. L’agence travaille d’ordinaire avec plus d’un contractant pour chaque mission, mais dans ce cas, elle n’avait signé qu’avec l’entreprise d’Elon Musk. La société de Jeff Bezos, Blue Origin, avait poursuivi la NASA en justice suite à cette décision, arguant ne pas avoir eu la chance de se positionner sur ce projet.
L’objectif de l’administration Trump de 2024 était techniquement intenable
Cependant, selon les documents légaux obtenus par The Verge en septembre, la NASA avait l’impression que Blue Origin avait simplement “parié” en proposant son projet à 5,9 milliards. L’entreprise aurait volontairement placé ce montant plus haut que nécessaire en pensant que la NASA choisirait cette proposition, mais négocierait un tarif moins élevé. La Federal Court of Claims s’était finalement prononcée contre Blue Origin il y a quelques jours, rejetant les affirmations voulant que la NASA ait ignoré “d’importantes obligations de sécurité de vol” en accordant le contrat à SpaceX.
L’annonce de Bill Nelson survient peu de temps après que la NASA a reporté le vol test de la mission Artemis I, prévu initialement cette année, à février 2022. Ceci si tout se passe bien d’ici là, bien évidemment – la capsule Orion et le Space Launch System (SLS) qui seront utilisés pour la mission devront passer avec succès une batterie de tests avant que la NASA ne décide de procéder au décollage.