La NASA a enfin réussi à ouvrir le conteneur d’échantillons bloqué de l’astéroïde Bennu
L'agence a été contrainte à une "pause forcée" de trois mois à cause de fixations récalcitrantes sur l'échantillon déposé par OSIRIS-REx.
Tl;dr
- Après trois mois, la NASA ouvre enfin un échantillon provenant d’un astéroïde.
- L’obstacle était deux fixations sur le conteneur de l’échantillon.
- Des outils spécifiques ont dû être conçus pour surmonter le problème.
- Une évaluation préliminaire a révélé des traces de carbone et d’eau.
Une victoire de la persévérance
Quand on pense à une mission d’échantillonnage sur un astéroïde, imagine-t-on que la partie la plus délicate serait d’ouvrir le conteneur une fois de retour sur Terre ? En tout cas, c’est le défi auquel la NASA a dû faire face ces trois derniers mois.
Le 24 septembre dernier, la sonde spatiale OSIRIS-REx déposait un échantillon prélevé sur l’astéroïde Bennu avant de se diriger vers un nouvel objet céleste, l’astéroïde Apophis.
Un casse-tête spatial
Si quelques onces de matériau avaient pu être recueillies à l’extérieur du mécanisme de collecte d’échantillons Touch-and-Go (TAGSAM), l’ouverture de ce dernier s’est révélée plus compliquée à cause de deux des 35 fixations du conteneur.
Les outils existants ne suffisaient pas à déloger ces fixations récalcitrantes, ce qui a nécessité la conception de nouveaux outils, tout en respectant des contraintes de taille, de poids et de mouvement dû à l’espace confiné de la boîte à gants dans laquelle le TAGSAM est rangé, pour empêcher une possible contamination de l’échantillon.
Une percée scientifique
Après un travail minutieux, ces deux fixations bloquantes ont finalement été retirées. Dr. Nicole Lunning, l’un des conservateurs de la mission OSIRIS-REx, a déclaré que « c’est un grand pas en avant pour l’étude de l’échantillon. » Grâce à cet avancement, le démantèlement du conteneur peut maintenant commencer, et nous pourrons bien tôt découvrir l’intérieur.
Un examen préliminaire a relevé des traces de carbone et d’eau sur les roches et la poussière à l’extérieur du TAGSAM, ce qui suscite déjà des spéculations sur ce que pourrait révéler l’échantillon principal.