Huawei : l’OS HongMeng n’a jamais été pensé pour les smartphones
Le système d'exploitation qui aurait du sauver Huawei en cas de rupture avec Android et les entreprises américaines n'a tout simplement pas la destination qu'a laissé entendre l'entreprise les derniers mois.
Huawei sort de la crise apaisée et ses cadres haut-placé en profitent pour dévoiler des bribes d’information sur HongMeng OS.
Une opération marketing réussie
Le 20 mai dernier, Huawei et Honor perdaient leur licence Android dans le bras fer opposant la Chine aux États-Unis. Si Huawei a rapidement du ralentir certaines lignes de production voire complètement stopper d’autres, la firme se voulait rassurante : si elle ne pouvait compter sur les composants américains pour le hardware, elle disposait d’une alternative pour le software, parce qu’elle avait vu venir une possible rupture avec Google.
Cinq jours plus tard seulement après avoir été blacklisté, Huawei annonçait ainsi, confiant, être Huawei prêt à remplacer Android et Windows dès cette année. Selon certaines rumeurs, l’OS serait même “60% plus rapide qu’Android”, et développé de concert avec plusieurs grands noms de la technologie et plusieurs fabricants de smartphones chinois (Tencent, Oppo, Xiaomi ou bien encore Vivo).
Seulement voilà, toute cette parade, ce n’était que de l’esbroufe. Malgré toute l’encre qu’a fait couler cette affaire, la vice-présidente de Huawei Catherine Chen confirmait hier lors d’une table ronde à Bruxelles que HongMeng OS ne serait pas un OS mobile ni un concurrent d’Android. Mieux : il n’a jamais été destiné aux appareils portables. Les usages de ce système d’exploitation développé selon certains rapports depuis 2012 seraient industriels voire réservés à l’Internet of Things. Un gros coup de communication de l’entreprise chinoise.