Activision s’explique sur la fin de collaboration avec Bungie pour Destiny
Plusieurs semaines après la nouvelle prise d'indépendance de Bungie, l'éditeur américain Activision revient sur cet événement inattendu entraînant la perte de la licence Destiny malgré les mauvaises ventes du dernier opus.
Suite à son bilan financier record et historique, Activision a tenu une traditionnelle conférence téléphonique avec ses actionnaires afin d’évoquer la stratégie du groupe ainsi son avenir, surtout à l’approche de la nouvelle génération. Durant cet échange, Coddy Johnson, qui n’est autre que le président et directeur des opérations d’Activision Blizzard, s’est exprimé sur la fameuse séparation entre l’éditeur américain et le structure Bungie (Halo) après plusieurs années de collaboration autour de la franchise Destiny.
L’ancien COO d’Activision Worldwide Studios a souhaité rassurer les investisseurs en indiquant que cette fin heureuse avec Bungie n’impactera aucunement les futurs résultats de la société américaine : “L’accord mutuel avec Bungie visant à revendre les droits commerciaux de Destiny et à éliminer notre investissement continu dans le jeu n’a pas eu d’incidence significative sur le résultat opérationnel du segment Activision au cours du trimestre, mais libérera des ressources en capital et en développement pour l’avenir. Nous ne générerons pas de revenus matériels de Destiny en 2019 à la suite de la vente des droits de publication à Bungie. En excluant Destiny pour les deux années, nos perspectives sont à peu près stables pour les réservations nettes pour le reste du segment Activision en 2019.”
Activision juge sa décision bonne
Coddy Johnson a également expliqué pourquoi Activision a accepter de laisser partir Bungie avec la licence Destiny : “Nous sommes convaincus que c’était la bonne décision pour les deux parties. Bungie se concentre sur la propriété intellectuelle qu’il a créée et nous sur nos plus grandes opportunités sur nos plus grandes franchises avec nos meilleures ressources. Notre décision était de parvenir à un accord mutuel avec Bungie pour la vente des droits commerciaux. Et pour nous, au moins, cela était vraiment ancré dans notre stratégie globale. Tout d’abord, comme vous le savez, nous ne possédions pas la propriété intellectuelle Destiny sous-jacente, ce qui est le cas pour toutes nos autres grandes franchises. Selon nous, ce n’est pas seulement un élément de différenciation pour nous dans l’industrie, mais le contrôle de la propriété intellectuelle nous donne une chance d’avancer avec de nouvelles expériences et de nouveaux modèles d’engagement, qui génèrent également de nouvelles sources de revenus et, bien sûr, des économies plus élevées sur le plan structurel lorsque vous êtes propriétaire de la propriété intellectuelle. Et cela conduit probablement au deuxième facteur de notre processus de décision, qui est Destiny, grandement acclamé par la critique, avec du contenu de grande qualité, mais qui ne répondait pas à nos attentes financières. Lors de la préparation de notre planification financière pour 2019 à la fin de l’année, il était indiqué que Destiny n’aurait pas contribué de manière significative au résultat d’exploitation de notre entreprise.”
Il termine par dire : “Et troisièmement, nous avions des ressources internes qui complétaient le travail de Bungie, ce qui signifie qu’il occupait l’une de nos ressources les plus rares : le temps des développeurs. Il est actuellement aménagé selon l’accord que nous avons conclu, et sera libéré après une courte période de transition. En fin d’année dernière, en novembre, lorsque nous avons exploré toutes nos options au sujet de Destiny, nous avons appris que Bungie était disposée à acquérir nos droits suite à la publication des résultats. Nous avons engagé des discussions avec eux et avons finalement abouti à la conclusion de l’accord fin décembre, et c’était un accord mutuel à l’amiable. Et je tiens simplement à souligner que je pense vraiment que pour les deux parties, c’est la bonne voie à suivre et qu’elle nous permet d’appliquer le plan dont nous avons parlé aujourd’hui.“