Une sonde de la NASA ira frôler le soleil pour l’étudier
S’il est devenu « commun » d’envoyer des sondes sur d’autres planètes, il est inédit d’en envoyer à proximité du Soleil. Cela sera pourtant la mission de la sonde Parker Solar Probe, pour en savoir plus sur la « zone rouge » du Soleil et prédire la météo solaire.
La sonde Parker Solar Probe de la Nasa va être en charge d’une mission plutôt inédite : être envoyée à environ 6,1 millions de kilomètres de distance du Soleil. L’astrophysicien Eugene Parker précise que si l’on « place le Soleil et la Terre de chaque côté d’un terrain de football, la sonde se trouvera à environ un mètre de la zone des buts du côté du Soleil ».
La sonde Parker Solar Probe bientôt en route vers le Soleil
Plus spécifiquement, la sonde rentrera dans la couche supérieure du Soleil que l’on nomme la couronne solaire, et qui est complexe à étudier. De plus, un autre élément intéresse la Nasa : en savoir plus sur la météo solaire.
Cela permettrait d’anticiper par exemple de potentielles éruptions solaires qui peuvent provoquer un trop plein d’ondes radio, pour ensuite provoquer une panne des réseaux de distribution électrique ou de nos satellites.
La Nasa souhaite en savoir plus sur la « zone rouge » du soleil
Alex Young, de la Nasa, indique que le Soleil est plein de mystères : « C’est un environnement très étrange pour nous. Nous sommes habitués au concept voulant que si l’on s’éloigne d’une source de chaleur, la température baissera. Mais ce n’est pas ce qui se produit sur le Soleil ».
Pour mener à bien ses missions, Parker Solar Probe devra résister à des températures avoisinant les 1400 degrés. C’est pour cela qu’au niveau technologique, la sonde sera munie d’un bouclier en céramique, ainsi que de panneaux solaires rétractables pour se protéger des rayons solaires.
Enfin, un dispositif de réfrigération sera sollicité. Parker Solar Probe devrait être lancé le 6 août prochain, pour une arrivée prévue autour du Soleil le 1er novembre. La vitesse pour y parvenir est estimée à 692 000 km/h. Quant au coût de l’opération, il avoisine les 1,5 milliard de dollars.