Une étoile à neutron et un trou noir sont sans doute entrés en collision
Des ondes gravitationnelles d’un nouveau genre détectées, de quoi fasciner les chercheurs du monde entier, d'autant que c'est la première fois que l'on enregistre la fusion d'une fusion d’étoiles à neutron et d'un trou noir.
Les chercheurs s’intéressent depuis un moment aux ondes gravitationnelles. Après 18 mois de pause, ces derniers semblent avoir identifié trois fusions inédites de trous noirs, une fusion d’étoiles à neutron et quelque chose de plus inédit, que l’on pourrait assimiler à des ondes gravitationnelles d’un nouveau genre.
Des ondes gravitationnelles observées de manière immédiate depuis 2015
Depuis 2015 et la mise en marche du premier détecteur d’ondes gravitationnelles, celles-ci peuvent être observées de façon immédiate. Les chercheurs ont multiplié les observations sur ces dernières. Parmi les découvertes notables, celles de fusions de trous noirs. Mais il y avait eu dernièrement un coup d’arrêt, les détecteurs devant être optimisés.
Les observations ont ainsi repris depuis mars, et cinq phénomènes ont déjà été repérés, tout ceci grâce aux performances des appareils qui permettent de voir deux fois plus loin. Parmi ces événements, les scientifiques ont identifié trois fusions de trous noirs inédites, ainsi qu’une collision d’étoiles à neutrons.
Mais ce qui a retenu l’attention des astronomes, c’est un phénomène qui leur apparaît comme totalement nouveau : une sorte de signal qui serait due à la collision d’une étoile à neutrons avec un trou noir. Et cela a enthousiasmé Olivier Minazzoli, chercheur au Centre Scientifique de Monaco.
Des ondes gravitationnelles d’un nouveau genre qui interrogent
« J’espérais au mieux voir une possible fusion de deux trous noirs, certainement pas deux signaux candidats impliquant potentiellement des étoiles à neutrons, dont peut-être la première fusion entre une étoile à neutrons et un trou noir jamais observée ! ». Cet enthousiasme est toutefois tempéré par un autre chercheur du CNRS, Benoît Mours.
Pour lui, « le signal est très faible. La probabilité que ce soit une fluctuation du bruit est assez importante. Cela peut se produire une fois tous les un ou deux ans, en théorie. Nous ne pourrons probablement pas avoir de certitude cette fois-ci ».
Mais si le phénomène s’avère nouveau, cela serait très intéressant comme le souligne Benoît Mours : « si nous avons deux objets de masses très différentes, nous entrons dans un régime particulier de la relativité générale que nous aimerions justement bien tester ».