Orange va bien racheter Bouygues Telecom
Les négociations entre Orange et Bouygues Telecom ont bien été confirmées par les deux opérateurs. Les modalités seront fixées d'ici quelques semaines.
Le rachat de Bouygues Telecom par son concurrent Orange était donc une information correcte. Hier, les 2 opérateurs ont confirmé les débuts de pourparlers afin de négocier les modalités d’un tel rapprochement. Ces négociations seront suivies de près par l’Etat et les autorités de la concurrence.
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange aura bien lieu
“Intéressé par tout schéma qui lui permettrait de conforter son ancrage durable dans les télécoms, Bouygues annonce que des discussions préliminaires ont été engagées avec Orange pour explorer toute éventuelle opportunité. A cet effet, un accord de confidentialité a été signé ce jour par Bouygues et Orange“. C’est par ces quelques lignes dans un communiqué publié hier que l’opérateur confirmait son futur rachat par Orange.
De son côté, Orange affirme qu’aucun calendrier ni schéma n’ont encore été fixés pour parvenir à un accord. Toutefois, pour son PDG Stéphane Richard, “c’est une affaire de quelques semaines. Un mois, deux mois, ça n’ira sans doute pas beaucoup au-delà“, déclarait-il au micro de RTL.
Au cœur des négociations, la valeur de Bouygues Telecom. Le groupe serait valorisé pour 10 milliards d’euros payés en actions Orange. Cependant, selon certains analystes, Bouygues devrait obtenir une participation entre 10% et 15% du capital soit entre 4 et 6 milliards d’euros, le reste devant être payé en monnaie sonnante et trébuchante.
Free et SFR participeront dans ce rapprochement
Afin de rassembler des fonds mais aussi satisfaire les autorités de la concurrence, Free et SFR vont se joindre aux négociations. Ainsi, les actifs de Bouygues Telecom seront répartis entre les 3 opérateurs. Free et SFR pourraient obtenir les boutiques physiques de Bouygues Telecom mais aussi une partie de la clientèle et du réseau mobile.
L’Etat voit cette consolidation d’un bon œil. Cela devrait faciliter le déploiement des réseaux Internet très haut débit, tant fixe que mobile, à condition que sa participation au capital d’Orange (23%) reste plus élevée que celle de Bouygues.