Netflix investit $420 millions pour produire des films et séries en Inde
Le service de SVOD veut conquérir le marché indien dont les citoyens visionnent de plus en plus systématiquement des vidéos depuis leurs smartphones.
Lors d’un événement à New Delhi, le P.-D.G. de Netflix Reed Hastings a annoncé investir la coquette somme de 30 milliards de roupies soit près de 380 millions d’euros pour produire des films et séries locales. À l’heure actuelle, le service de SVOD aurait 4 millions d’utilisateurs, mais Hastings vise la très ambitieuse barre des 100 millions grâce au développement de nouveaux contenus. L’Inde est un marché émergent sur lequel les constructeurs de smartphones ont jetés leurs dévolu, notamment les plus accessibles comme Xiaomi. En conséquence, de nombreux indiens sont équipés d’un smartphone, souvent récent, ce qui permet d’offrir des écrans avec de grandes diagonales en résolution HD, Full HD voire Full HD+. Si de nombreux réalisateurs, dont Martin Scorsese, expriment leur déception quant à cette manière de regarder du cinéma, le cabinet d’analyse SensorTower révélait qu’entre 2017 et 2018, les revenus du service provenant du mobile avait augmentés de 90%.
Un marché en plein boom
En Inde, Disney tente déjà de s’imposer à travers son service de streaming Hotstar, et Amazon fait de même avec l’abonnement Prime qui permet d’accéder à Prime Video. Si ce marché est aussi important pour Netflix, et l’investissement aussi, c’est parce que le service est bloqué en Chine. L’Inde représente donc son plus gros marché potentiel, avec plus d’un milliard d’habitants. Bloomberg, qui partage l’actualité, précise que le marché des smartphones de son côté pourrait atteindre 820 millions de personnes équipées d’ici 2022.
Tout le monde veut sa part du gâteau
Apple a également sauté dans le wagon en marche en proposant Apple TV+ en Inde dès son lancement, et même la chaîne de grande distribution WalMart y tente sa chance avec l’annonce d’un service de streaming gratuit via sa filiale locale Flipkart Online Services. Hastings a vanté la capacité de Netflix de produire localement de façon “authentique” et de pouvoir partager le résultat de ce savoir-faire partout le monde.