Mission Rosetta : le rideau est tombé pour Philae
Cela fait 4 mois que le robot Philae, posé sur la comète Tchouri depuis novembre 2014, ne répond plus. La mission de la sonde Rosetta et du petit robot se termine donc prématurément.
Depuis le 9 juillet dernier le robot Philae reste silencieux sur la comète Tchouri. Incapable de recharger ses batteries par manque d’exposition au soleil. Les scientifiques ont définitivement perdu tout espoir de rétablir la communication. Sa mission et celle de la sonde Rosetta avec laquelle il est arrivé est ainsi considérée comme terminée.
Philae : un atterrissage mouvementé sur la comète
Le robot Philae s’est posé sur la comète Tchouri le 12 novembre 2014. Malheureusement pour lui, sa mission commençait mal. Il a rebondit à plusieurs reprises et s’est finalement retrouvé coincé dans une zone où l’ensoleillement n’est pas assez puissant pour qu’il puisse recharger ses batteries.
Durant les 60 heures qu’il aura été actif, il aura cependant récolté et envoyé de précieuses données qui permettront aux scientifiques d’en apprendre plus sur les comètes, ces astres qui sont aussi vieux que le système solaire.
Depuis le 9 juillet c’est le silence complet entre Philae et les scientifiques au sol qui deux fois par jour tentaient de contacter le robot. Malgré tous leurs efforts il ne répond plus. Il n’aurait cependant fallu que de 3 minutes de communication pour qu’il envoie les données enregistrées dans sa mémoire.
Des avancées scientifiques importantes
Le robot Philae aura cependant effectué un très grand travail, en prenant des clichés et récoltant des données concernant les molécules organiques présentes sur la comète. Des données exploitées en partie par les scientifiques. Il leur en reste encore beaucoup à déchiffrer pour connaitre les secrets intimes de Tchouri.
« C’est clairement un extraordinaire succès technique, un succès scientifique« , déclarait l’astrophysicien Sylvestre Maurice à BFMTV. Il ajoutait : « Ces résultats sont étonnants, ils nous révèlent une comète beaucoup plus riche, beaucoup plus complexe que ce qu’on pensait. Il ne faut pas oublier que ce sont les comètes qui nous ont apporté une partie de l’eau de nos océans et pourquoi pas cette chimie organique qu’on a découvert grâce à Philae« . On peut donc remercier Philae et lui souhaiter un bon voyage.