Mission InSight : le sismographe français vient d’être posé sur le sol de Mars
La France peut être fière : son sismomètre SEIS a été déposé sur Mars grâce à l’atterrisseur américain InSight. Celui-ci aura pour mission d’explorer les entrailles de la planète rouge…
InSight déploie peu à peu ses dispositifs scientifiques sur Mars. C’est maintenant au tour du sismomètre SEIS d’y avoir été déposé ce mercredi 19 décembre par un bras robotique. Tom Hoffman, responsable de la mission, s’est réjoui « [d’] avoir le sismomètre en toute sécurité sur le sol ». Pour lui, il s’agit « [d’] un formidable cadeau de Noël ».
Le sismomètre français SEIS est posé sur le sol de Mars
Son acolyte Bruce Banerdt a précisé que « le déploiement du sismomètre est aussi important qu’atterrir InSight sur Mars », rappelant que « le sismomètre est l’instrument le plus prioritaire d’InSight : nous en avons besoin pour atteindre environ les trois quarts de nos objectifs scientifiques ». Il faudra toutefois patienter un peu avant que SEIS ne fonctionne vraiment.
C’est qu’il y a tout un protocole à suivre au préalable : être sûr que le sismomètre est bien ajusté car le sol est incliné, mais aussi que le câble le reliant à la base InSight ne fasse pas trop de bruit, ce qui ne permettrait pas de prendre correctement les mesures.
Le CNES a indiqué que l’installation de SEIS a nécessité : « d’énormes précautions », précisant que « la pince, jusque-là fixée au bout du bras d’InSight et installée à l’extrémité d’un câble en acier d’environ 15 cm de long pour une meilleure souplesse, a été libérée. Puis, elle est venue saisir SEIS le dimanche 16 décembre ». Il aura fallu 7 jours pour le hisser et le déposer au sol, mais qu’est ce que 7 jours quand on sait que l’équipe ayant conçu le SEIS, a planché 7 ans sur sa conception…
On se réveille avec ces émouvantes images de #SEISsurMars, littéralement cette fois ! Bravo à toutes nos équipes françaises qui ont contribué à ce succès ! 🇫🇷 @NASAInSight #mars pic.twitter.com/ekmwx0rtMP
— CNES (@CNES) December 20, 2018
Plusieurs missions attribuées au sismomètre français
La dernière étape que devra suivre le sismomètre français est d’être revêtu d’un bouclier spécial, fabriqué en vue de le protéger contre les alizés martiens et le grand froid, très présent sur Mars la nuit. Cette opération est prévue au mois de janvier.
Au final, il faudra attendre plusieurs semaines avant de voir SEIS mener ses missions. Dès que tout sera Ok, la sonde thermique HP3 viendra se poser sur le sol, et ira s’enfouir jusqu’à cinq mètres dans la terre martienne. L’objectif est de prendre la température interne de Mars.
Et les scientifiques en charge de cette mission sont pleins d’espoirs : « nous sommes impatients de faire éclater du champagne lorsque nous commencerons à obtenir des données du sismomètre InSight sur le sol ». Rajoutant que la bouteille était déjà prête…