Lyft passe devant son concurrent Uber pour la première fois aux USA
Profitant du mouvement de contestation #DeleteUber, Lyft est passé devant son rival Uber en nombre de téléchargement d’applis le week-end dernier.
C’est la première fois le week-end dernier que l’appli Lyft passe devant Uber, son rival dans le domaine des VTC. Une première rendue possible grâce au mouvement de contestation de nombreux utilisateurs de Uber qui ont supprimé leur compte et invité les autres à faire de même, sur les réseaux sociaux. Un mouvement qui avait fait suite au non-respect de la part d’Uber de la grève des taxis samedi 28 janvier au soir. Cette manifestation avait été organisée à l’aéroport JFK de New York, contre le décret anti-immigration de Trump.
Lyft profite de la polémique d’Uber pour passer devant son rival
La campagne #DeleteUber aura profité à Lyft en permettant à l’appli d’être davantage téléchargée que celle de son rival le week-end dernier. Ainsi, selon App Annie, l’appli Lyft est grimpée de la 39ème position à la 7ème entre samedi et dimanche dernier. Elle avait même atteint la 4ème place du classement en nombre de téléchargements d’applications gratuites aux Etats-Unis lundi dernier.
Au contraire de Lyft, Uber n’aura pas bien su gérer le tollé provoqué par la signature d’un décret anti-immigration par Donald Trump. Un tweet publié par la société a été vu par ses clients comme un moyen d’affaiblir la grève des taxis. Ceux-ci avaient en effet manifesté samedi soir dernier en refusant de prendre des passagers aux arrivées et aux départs de l’aéroport JFK pendant une heure.
Résultat : de nombreux utilisateurs ont supprimé leur compte Uber et désinstallé l’application. Le mouvement prend alors de l’ampleur sur les réseaux sociaux et le hashtag #DeleteUber est né. Une aubaine pour Lyft qui, au contraire, voit le nombre de ses utilisateurs monter en flèche.
Uber s’explique
Uber a réagi rapidement sur Twitter en déclarant ne pas avoir voulu affecter la grève. Sur Facebook, Travis Kalanick, le fondateur de la plateforme annonçait la création d’un fonds de dédommagement pour les chauffeurs ne pouvant pas retourner sur le sol américain. « Le décret anti-immigration est contraire à tout ce en quoi Uber croit » a-t-il en outre indiqué. De son côté, Lyft a promis de verser la somme de 1 million de dollars sur quatre ans à l’American Civil Liberties Union (ACLU).