Les amateurs du nouveau succès sombre de Netflix ont trouvé leur nouvelle série sur une autre plateforme

Image d'illustration. Devil in Disguise: John Wayne GacyPeacock / PR-ADN
Après le succès fulgurant de la nouvelle série sombre de Netflix, de nombreux spectateurs cherchent déjà leur prochain coup de cœur. Une alternative idéale, très attendue, est désormais disponible sur une autre plateforme de streaming concurrente.
Tl;dr
- « Monster: The Ed Gein Story » critiqué pour son approche.
- « Devil in Disguise » salué pour sa sensibilité et son réalisme.
- Le true crime domine l’offre des plateformes cet automne.
La vague du true crime : concurrence féroce sur les plateformes
Depuis quelques années, la popularité du true crime ne cesse de croître, poussant les principaux services de streaming à multiplier les nouveautés. Ce mois d’octobre en est l’illustration parfaite, avec un afflux de séries autour de tueurs en série : citons notamment Monster: The Ed Gein Story, désormais disponible sur Netflix, ou encore le très remarqué Devil in Disguise: John Wayne Gacy lancé récemment sur Peacock. Une tendance lourde qui se vérifie également chez HBO Max, Disney+, ou encore Hulu, où les amateurs peuvent découvrir respectivement The Friday the 13th Murders, Murdaugh: Death in the Family et d’autres titres.
Basculement dans la critique : « Monster » sous le feu des projecteurs
Si la troisième saison de la série orchestrée par Ryan Murphy et Ian Brennan, centrée sur le parcours sanglant d’Ed Gein, semble dominer les discussions sur les réseaux sociaux depuis sa sortie le 3 octobre, elle divise fortement. Malgré ses impressionnantes audiences – on parle de plus de 20 millions de vues en une semaine –, « The Ed Gein Story » souffre d’une réception critique désastreuse. Avec un modeste score de seulement 17% sur Rotten Tomatoes, bien loin des saisons précédentes, elle est notamment accusée d’être trop graphique, sensationnaliste, voire approximative dans la reconstitution des faits. De nombreux observateurs pointent du doigt une approche jugée racoleuse, à rebours des attentes d’un public désormais plus averti.
L’alternative Peacock : sensibilité et respect des victimes au cœur du récit
Face à ce déluge de critiques, l’arrivée de la série documentaire dramatique « Devil in Disguise: John Wayne Gacy », diffusée depuis le 16 octobre sur Peacock, marque une rupture. L’approche choisie surprend par sa retenue : ici, nul besoin d’accumuler les scènes choquantes. Au contraire, chaque épisode met en lumière un aspect différent du parcours criminel du tristement célèbre tueur en série, tout en s’attardant longuement sur le vécu des victimes et le traumatisme laissé dans leur sillage.
Il faut dire que cette production a fait le choix – rare – d’intituler chaque épisode au nom d’une victime, leur redonnant ainsi une voix trop souvent oubliée dans ce genre de récits. Un parti pris qui a convaincu la critique : forte d’un score parfait (100% sur Rotten Tomatoes), la série fait consensus quant à sa capacité à rendre justice à l’histoire sans sombrer dans l’exploitation morbide.
Voici ce qui distingue particulièrement « Devil in Disguise » :
- Mise en avant des victimes plutôt que du criminel.
- Sobriété dans la mise en scène des violences.
- Démarche documentaire rigoureuse saluée par les experts.
L’avenir du true crime : entre fascination et responsabilité éditoriale ?
Derrière ces succès, une question se profile : jusqu’où peut aller la fascination pour ces crimes sans perdre toute éthique ? Tandis que certains titres sont accusés de franchir la ligne jaune, d’autres réinventent prudemment les codes du genre. Une chose est sûre : cet automne, le true crime n’a jamais été aussi présent ni débattu sur nos écrans.