Le gouvernement chinois interdit les processeurs Intel et AMD dans ses ordinateurs
De plus, elle interdit l'utilisation des produits Windows et des bases de données de Microsoft par des entreprises étrangères.
Tl;dr
- La Chine interdit l’utilisation de processeurs américains dans les bureaux gouvernementaux.
- Les nouvelles règles privilégient les solutions nationales sur les produits étrangers.
- Cela pourrait affecter considérablement Intel et AMD, dont les ventes sont importantes en Chine.
- Des entreprises chinoises conçoivent leurs propres semi-conducteurs pour préparer l’avenir.
La Chine restreint l’usage technologique des États-Unis dans l’administration publique
Dans un geste fort marquant une nouvelle phase dans la guerre commerciale technologique sino-américaine, la Chine a récemment instauré des lignes directrices excluant l’utilisation de processeurs américains, dont ceux d’AMD et d’Intel, dans les ordinateurs de leur administration publique.
Les solutions nationales privilégiées
Le Financial Times a révélé que les nouvelles règles barrent également la route à d’autres produits étrangers, dont Microsoft Windows et les bases de données, en faveur de solutions nationales. Nous assistons ici à la promotion de « solutions sûres et fiables » de remplacement, produites sur le territoire chinois. Au total, 18 processeurs ont reçu le feu vert, y compris ceux conçus par Huawei et la compagnie soutenue par l’État, Phytium — deux entreprises qui sont pourtant interdites aux États-Unis.
Impact potentiel sur les entreprises américaines
Les conséquences économiques pour les géants américains, telles qu’AMD et Intel, pourraient être considérables. Selon le Financial Times, l’année dernière, les ventes d’Intel en Chine représentaient 27% de leurs 54 milliards de dollars de ventes alors qu’AMD enregistrait 15% de son chiffre d’affaires. Le flou demeure quant à la proportion de ces ventes attribuables au secteur public versus au secteur privé.
Autosuffisance technologique chinoise : une réalité croissante
Ce n’est pas la première fois que Pékin restreint l’utilisation de la technologie américaine. L’an dernier, l’utilisation de puces Micron pour les infrastructures critiques a été interdite aux entreprises chinoises. Dans une stratégie de « autosuffisance technologique », plusieurs compagnies chinoises, dont Baidu, Huawei, Xiaomi et Oppo, ont amorcé la conception de leurs propres semi-conducteurs, anticipant une éventuelle impossibilité d’importer ceux des États-Unis et d’autres pays.