Le F.B.I. demande à Apple de débloquer deux iPhones
L'agence n'a apparemment pas retenu la leçon qu'Apple a dispensé en 2016, et l'on pourrait bien être reparti dans une nouvelle spirale d'actualités et de marketing au sujet de la vie privée.
Nouvelle affaire médiatique qui risque d’alimenter le débat entre le respect de la vie privée et la sécurité sur le thème du chiffrement des données. Le Federal Bureau of Investigation requiert l’aide d’Apple pour déverrouiller deux iPhone, alors même que l’agence snobait l’entreprise il y a deux ans lorsqu’elle lui tendait la main. Depuis la tuerie de San Bernardino, les deux entités se livrent un bras de fer qui s’était déroulé à la façon d’un roman : alors qu’en premier lieu l’agence réfutait toute idée de « casser le chiffrement » des iPhones, elle s’était tourné vers Apple qui avait refusé d’accéder à sa demande pour débloquer l’iPhone d’un des auteurs de la tuerie. On apprenait fin février 2016 que les autorités auraient trouvé le moyen de déchiffrer l’iPhone des terroristes grâce à Cellebrite, produit d’une compagnie Israëlienne. Pour la sécurité de ses utilisateurs, Apple exigeait alors du F.B.I. une explication de la méthode d’intrusion.
Une impression de déjà vu
Quelques semaines plus tard, la police de Los Angeles parvenait à son tour à déverrouiller un iPhone et le gouvernement américain exerçait des pressions sur la firme à la pomme pour créer un précédent judiciaire qui ne lui serait pas bénéfique. Une nouvelle affaire qui a des relents de cette controverse a émergé aux États-Unis : le F.B.I. demande de l’aide à Apple pour déverrouiller deux iPhone selon The New York Times. Cette fois, l’agence d’investigation enquête sur la fusillade de Pensacola.
Apple coopère
En possession de l’iPhone du militaire saoudien qui a ouvert le feu sur trois militaires américains de la Naval Air Station Pensacola, le F.B.I. ne peut cependant y accéder, verrouillé par un mot de passe derrière lequel se cachent des données chiffrées. Apple a commencé à chiffrer les des données de ses smartphones en 2014. Dans un communiqué, la firme a déclaré avoir donné à l’agence toutes les données “en [sa] possession” se rapportant à l’affaire Pensacola lorsqu’une requête a été déposée il y a un mois. La lettre du F.B.I. pourrait cependant n’être qu’une étape avant de s’en remettre une fois de plus à la justice, de moins en moins favorable au chiffrement généralisé.