L’Arabie Saoudite s’immisce dans le jeu vidéo avec un investissement de plusieurs milliards de dollars
Le fonds d'investissement étatique saoudien a investi des milliards de dollars de grands éditeurs de l'industrie vidéoludique.
Par le biais d’Electronic Gaming Development Company (EGDC), une filiale du fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (Public Investment Fund ou PIF), le prince héritier Mohammed ben Salmane a acquis des parts dans les éditeurs américains Electronic Arts (2,6%), Activision Blizzard (3,5%) et Take-Two Interactive (3,5%) contre 3,3 milliards de dollars. Cette lourde transaction financière intervient après la prise de participation de 33,3% du capital de SNK en novembre dernier. Cette dernière devrait d’ailleurs passer à plus de 50% d’ici les prochaines années afin que “MBS” puisse devenir actionnaire majoritaire de l’éditeur de The King of Fighters.
Du soft power avec les jeux vidéo pour l’Arabie Saoudite ?
A 35 ans, Mohammed ben Salmane fait partie de la première génération de joueurs saoudiens et est un fan inconditionnel de la licence Call of Duty. Son arrivée progressive dans le milieu à coup de milliards n’est pas anodine et rentre principalement dans le cadre du plan de développement Saudi Vision 2030. Celui-ci a pour but de faire sortir le pays de sa rente pétrolière historique en diversifiant son économie avec le tourisme, les énergies renouvelables ainsi que les industries technologies, tout en ayant recours à diverses privatisations. Il n’est pas qu’Electronic Gaming Development Company s’attaque à d’autres éditeurs reconnus avant qu’un groupe comme Tencent finalise certains accords.