Il y a huit ans, une franchise de comics prometteuse a déraillé, son retour reste incertain

Image d'illustration. Kingsman The Secret ServiceMarv Films / PR-ADN
Il y a huit ans, une franchise de comics pleine d’avenir a connu un revers brutal qui a bouleversé sa trajectoire. Aujourd’hui, son retour à l’avant-scène paraît incertain, malgré les attentes déçues de nombreux fans et observateurs.
Tl;dr
- Succès initial de Kingsman, puis déclin des suites.
- Les films récents peinent à séduire critiques et public.
- L’avenir de la franchise Kingsman reste très incertain.
Un démarrage fulgurant pour Kingsman
Lorsque Kingsman: The Secret Service débarque en salles en 2014, l’effet de surprise est total dans un univers saturé d’adaptations de comics. Adaptée du roman graphique éponyme de Mark Millar et Dave Gibbons, cette première aventure séduit par son humour décalé, ses scènes d’action inventives et un souffle rafraîchissant. Doté d’une équipe créative solide, menée par le réalisateur Matthew Vaughn, le film réunit également une distribution prometteuse, à commencer par Taron Egerton. Résultat : un succès international retentissant, avec plus de 414 millions de dollars récoltés pour un budget raisonnable de 81 millions.
L’essoufflement rapide d’une franchise ambitieuse
Malgré ce départ tonitruant, la suite tant attendue, Kingsman: The Golden Circle, peine à convaincre lors de sa sortie trois ans plus tard. Si le duo scénaristique originel – Vaughn et sa complice Jane Goldman – demeure aux commandes, la recette semble avoir perdu sa magie. Le box-office marque déjà le pas et l’accueil critique se fait nettement moins chaleureux : les notes s’effritent aussi bien du côté du public que des professionnels, chutant d’environ vingt points selon Rotten Tomatoes. Plusieurs facteurs sont avancés : un renouvellement précipité du casting au détriment des personnages installés, une dynamique centrale (la relation mentor-élève entre Eggsy et Harry Hart) laissée en jachère pendant l’essentiel du récit… Les attentes narratives sont largement détournées au profit d’intrigues secondaires moins inspirées.
Des choix qui interrogent sur la viabilité du concept
Le troisième volet n’ayant jamais vu le jour dans la continuité directe, le réalisateur tente alors une nouvelle piste : celle du prequel avec The King’s Man, sorti en 2021. Pourtant, malgré la présence d’acteurs britanniques reconnus et une réalisation soignée, l’opus ne trouve ni son public ni sa place dans la saga. Il réalise seulement 125 millions de dollars au niveau mondial, frein majeur accentué par les circonstances sanitaires liées au COVID, mais pas uniquement. Un constat qui semble entériner la difficulté pour la franchise à se renouveler tout en conservant son identité.
Voici quelques éléments marquants pour mieux comprendre cette trajectoire :
- L’échec relatif des suites malgré l’équipe originale.
- L’absence d’évolution convaincante des personnages principaux.
- L’incapacité à retrouver le ton frais du premier opus.
L’avenir : ultime sursaut ou dernier baroud ?
Alors que l’annonce officielle d’un nouvel épisode intitulé « Kingsman: The Blue Blood » vient tout juste d’être confirmée – celui-ci serait actuellement en pré-production selon IMDB –, plane une interrogation centrale : après tant de désillusions successives, les fans répondront-ils encore présents ? Le retour potentiel d’Egerton sous la direction de Vaughn pourrait-il suffire à ressusciter la flamme autour de cette franchise jadis prometteuse ou n’est-ce qu’un chant du cygne pour les agents secrets les plus irrévérencieux du cinéma contemporain ?