Huawei : le P40 comporte des pièces américaines, malgré l’interdiction de l’administration
Le dernier flagship a beau se passer d'Android et du Play Store de Google, un coup d'œil sous le capot montre trois composants issus de compagnies américaines : Qualcomm, Skyworks et Qorvo.
Le fabricant Huawei avait pour objectif de devenir le numéro 1 mondial des ventes de smartphones en 2021, devant Samsung et Apple et était en bonne route jusqu’à ce qu’en mai 2019 la guerre commerciale impitoyable menée par l’administration américaine contre la Chine a directement touché Huawei et conduit des acteurs majeurs du secteur à fermer leurs portes à l’entreprise. Exclu par un décret , Huawei s’est très rapidement vu retiré ses partenariats avec Intel, Qualcomm et Broadcom, puis la licence Google permettant de commercialiser des smartphones sous Android. N’en finissant pas avec les mauvaise nouvelles, ARM annonçait dans la foulée le retrait du permis de production des SoC Kirin à Huawei et HiSilicon, et Panasonic annonçait de même ne plus être en mesure de fournir des composants à la firme. Le constructeur s’est vu contraint de commercialiser son dernier smartphone haut de gamme, le Huawei P40, sans l’aide de ses partenaires habituels.
Trois fabricants américains aident le chinois
Mais cela, apparemment, c’est pour la théorie. Car Ars Technica révèle que le Financial Times a demandé au chinois XYZone, spécialiste du démontage et de l’identification des produits électronique, de s’intéresser de près au vaisseau amiral de la marque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats de l’enquête sont surprenants : Qualcomm, Skyworks et Qorvo, tous fabricants de puces américains, ont des composants dans le corps du téléphone.
Une situation étonnante
Plus précisément, ce sont les modules frontaux de radiofréquence du P40 qui sont concernés. Ces derniers sont essentiels aux smartphones puisqu’ils sont liés aux antennes et permettent de passer des appels et se connecter à Internet. Selon une personne familière avec Qualcomm, le composant est couvert par une licence du Département du Commerce des États-Unis, mais ni Qorvo ni Skyworks n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de Ars Technica. Une situation qui ne manquera pas de faire réagir l’administration américaine, d’autant plus que les entreprises risques des sanctions.