Face à la menace d’un veto par l’UE, Amazon renonce à l’acquisition d’iRobot pour 1,4 milliard de dollars
iRobot a également annoncé qu'elle procédait au licenciement de 31% de ses effectifs.
Tl;dr
- Amazon et iRobot abandonnent leur projet de fusion.
- L’UE avait exprimé des préoccupations sur l’impact potentiel sur la concurrence.
- iRobot annonce des licenciements massifs suite à l’échec de l’accord.
- Colin Angle, fondateur de iRobot, démissionne de ses fonctions de président et de PDG.
Le mariage avorté entre Amazon et iRobot
Le géant du commerce en ligne, Amazon et la firme iRobot, connue pour sa gamme d’aspirateurs Roomba, ont déclaré qu’ils abandonnaient leur projet de fusion. Cette opération, d’une valeur de 1,4 milliard de dollars, avait été dévoilée en août 2022 et avait immédiatement été la cible des gardiens de la concurrence, notamment de l’Union Européenne.
Interventions réglementaires et conséquences lourdes
La Commission européenne, branche exécutive de l’UE, avait officiellement annoncé son enquête sur le pacte et exprimé ses craintes concernant l’impact sur « la concurrence » en novembre. Outre l’Union Européenne, le gendarme du commerce américain (FTC) avait également exprimé des réserves à ce sujet. Cela a poussé Amazon et iRobot à rompre leur accord plutôt que de s’adapter aux exigences réglementaires.
L’annulation de cette fusion a des répercussions majeures chez iRobot. Celle-ci a annoncé le licenciement de près de 31% de ses effectifs, soit environ 350 employés. Son fondateur, Colin Angle, a également décidé de se retirer de ses fonctions de président et de directeur général.
Divorce et reproches
Amazon a reproché aux régulateurs de bloquer l’« innovation » qu’elle envisageait en absorbant une autre entreprise. iRobot, de son côté, a exprimé sa déception suite à la rupture de l’accord. Mais la société se tourne résolument vers l’avenir, en affirmant son désir de continuer à développer des robots innovants pour améliorer la vie de ses clients.