Black Lightning : notre avis sur la nouvelle série DC de The CW qui sort du lot
Le premier épisode de Black Lightning, la nouvelle série DC signée The CW, est solide à défaut d'être renversant. Place à notre critique, comme toujours sans spoilers.
Qui arrêtera The CW avec ses séries DC ? Après Arrow, The Flash, Legends of Tomorrow et Supergirl, la chaîne propose désormais un 5ème show qui s’inspire de comics : Black Lightning. Cependant, à la différence des autres tout juste citées, cette petite nouvelle ne se déroule pas dans l’Arrowverse (l’univers partagé qui permet aux personnages des 4 séries de se croiser régulièrement) et elle devrait donc faire bande à part (en tout cas jusqu’à nouvel ordre). Que vaut cette nouvelle proposition à une heure où le niveau de qualité des autres est pour le moins variable ? Place à notre critique du premier épisode.
Une série super héroïque familiale qui s’annonce engagée
Voilà 9 ans que Jefferson Pierce (Cress Williams), ancien athlète de haut niveau et aujourd’hui directeur populaire dans un lycée, a raccroché son costume de super-héros. Seulement voilà, depuis sa retraite un gang local baptisé The 100 (rien à voir avec la série du même nom sur la même chaîne) fait la loi dans sa ville. Alors que sa famille se retrouve directement menacée par ce gang, notre père de famille va décider de prendre les choses en mains et de redevenir Black Lightning, un héros capable de manipuler l’électricité.
Sans surprise, le principal point fort de Black Lightning, à l’instar d’une certaine Luke Cage côté Netflix/Marvel, c’est son sous-texte social fort. Les habitants et surtout les Afro-Américains de la ville de Freeland (si ça ce n’est pas un nom ironique…) souffrent. À cause tout d’abord de ce fameux gang mené par l’ennemi juré de Black Lightning Tobias Whale (le rappeur/acteur Krondon), mais aussi de certains policiers qui semblent plus actifs sur le plan de l’oppression et du racisme que de la lutte contre les criminels. Avec ce sujet de fond aussi engagé que nécessaire ou la simple mention du terme « fake news » dans son premier épisode, le show de Salim Akil s’inscrit dans un contexte on ne peut plus d’actualité.
Grâce à cette profondeur qui reste bien entendu à confirmer dans la suite ou encore à son fort accent mis sur la famille, la série se démarque pour le moment assez clairement des autres séries DC de The CW. On espère surtout qu’elle continuera d’éviter par la suite les intrigues pénibles à base d’états d’âme et de romances sans intérêt. Jusqu’ici la série ne réinvente rien et devrait proposer un schéma assez classique, mais elle a le mérite d’être convaincante et honnête dans ce qu’elle propose et de ne rien montrer de rédhibitoire à la poursuite de son visionnage. L’autre réussite de Black Lightning jusqu’ici est assurément son héros dont on évite d’ailleurs (pour le moment) la traditionnelle origin story.
Cress Williams possède un charisme indéniable qu’il soit en costume ou non (malgré les éclairs néons sur le costume qui laissent dubitatif), et impossible de ne pas penser à un certain Batman pour deux raisons : malgré une violence bien présente et plutôt bien retranscrite il ne tue pas directement ses adversaires et il possède un « Alfred » pour l’aider, à savoir son mentor Peter Gambi (James Remar, qu’on a hâte de voir davantage). Nous sommes également curieux de voir les futurs personnages qui rejoindront notre héros dans son combat contre Tobias, d’autant que les personnages féminins montrés jusqu’ici ont du caractère et semblent ne pas vouloir se laisser faire. Ce dernier n’a d’ailleurs pas été encore suffisamment présent à l’écran pour donner une idée exacte de sa performance. Cela sera capital pour la suite, car une bonne série, c’est souvent un bon méchant qui évite les clichés et ici ce n’est pas gagné.
Bien entendu tout n’est pas parfait dans ce démarrage de Black Lightning, à commencer par une narration pas toujours très fine, de petites incohérences ou facilités ça et là ou encore une réalisation oubliable, mais le premier épisode est suffisamment sincère et les combats et effets spéciaux corrects pour ne pas jeter le show immédiatement. Bref, ni exceptionnel ni mauvais, mais plutôt situé dans le milieu haut des pilotes de séries que nous avons pu voir dernièrement, Black Lightning a du potentiel, mais va devoir passer la seconde pour se démarquer encore plus et pourquoi pas atteindre le niveau des meilleures séries du genre comme Daredevil, Jessica Jones ou The Punisher, tout en évitant la sortie de route qu’a connue la seconde moitié de la saison 1 de Luke Cage.
Black Lightning : notre avis
À titre absolument personnel, en tant qu’énorme consommateur de séries et probablement pas la cible première des scénaristes, je ne foncerai pas sur le deuxième épisode de Black Lightning tel un acarien vers le salon de la moquette tant j’ai plus excitant à regarder avant. Cela dit, ça ne sera pas non plus une corvée de le lancer le moment venu pour voir où le show se dirigera. La série a pour le moment montré quelques arguments solides (contexte, casting…) et charge maintenant à The CW de continuer sur cette ligne assez mature tout en évitant de tomber dans les défauts dont souffrent ses autres séries DC (longueurs, romances et personnages mièvres, combats médiocres, incohérences en pagaille…etc.). Monsieur Jefferson Pierce, je vous laisserai le bénéfice du doute pour au moins quelques épisodes.
Chez nous, Black Lightning est diffusée sur Netflix à raison d’un épisode par semaine avec une semaine de décalage par rapport à la diffusion originale sur The CW. Ainsi, le premier épisode arrive le 23 janvier prochain. La série fait partie de notre gros guide des nouvelles séries les plus prometteuses à commencer en cette rentrée de mi-saison 2017-2018.
https://www.youtube.com/watch?v=dvbAwl9NeWU