Uber de nouveau dans la tourmente après des révélations choquantes
C’est une véritable série noire pour Uber. Des révélations sur le fonctionnement interne de l’entreprise mêlant sexisme et débauche viennent encore écorner l’image de l’entreprise de VTC.
Uber accumule les déboires et les polémiques. Après la fronde des chauffeurs français, la plainte d’une filiale de Google pour vol de technologie, les accusations de discrimination et de racisme, c’est désormais une ancienne employée qui met au grand jour les dérapages au sein de l’entreprise et qui dénonce la culture du sexisme qui y régnerait.
Une ancienne employée évoque la culture sexiste de l’entreprise
Susan J. Fowler est ingénieure. Elle a travaillé durant un an dans les bureaux de l’entreprise UBER avant de quitter l’entreprise de VTC fin décembre 2016 pour rejoindre une entreprise concurrente. La jeune femme s’est confiée sur son blog personnel sur ce qu’elle appelle sa « très, très étrange année à Uber ».
La jeune ingénieure révèle dans un long billet comment elle a été victime, durant une année, d’harcèlement sexuel de la part de l’un de ses supérieurs. Susan a voulu dénoncer auprès de ses supérieurs le comportement totalement déplacé de ce chef mais en vain. Ce supérieur était, selon la jeune femme, devenu « intouchable » du fait de sa « performance élevée ».
Une culture sexiste généralisée chez Uber ?
Susan confie dans son billet qu’elle n’était cependant pas un cas isolé et d’autres femmes subissaient, elles aussi, une forme de harcèlement sexuel mais elle a été dissuadée de signaler ces comportements totalement déplacés par des menaces de bloquer sa promotion. Nos confrères américains du « New York Times » ont, de leur côté, mené une enquête et révélé des témoignages parlant aussi d’injures homophobes de la part de responsables, de comportements très débridés de certains chefs, de menaces à des subalternes avec une batte de base-ball, etc.
La direction d’Uber a tenté d’apaiser l’affaire en ordonnant une enquête interne urgente. Cette enquête a été confiée à une star de la lutte contre les discriminations en la personne d’Eric Holder, un ancien ministre de la justice de Barack Obama. Ce genre d’enquête n’est pas une première pour lui. Il avait notamment été appelé pour mener une enquête similaire par l’entreprise Airbnb. Cette succession d’affaires et de révélations risque d’écorner sérieusement l’image d’Uber et devrait profiter à la concurrence qui lutte fortement pour détrôner Uber de son statut de leader du secteur des VTC.