Snapchat va revoir le modèle économique de Discover
Selon le site « Recode », Snapchat, ou de son nouveau nom Snap Inc., envisagerait de modifier le modèle économique de Discover en arrêtant de partager les revenus publicitaires avec les médias partenaires.
C’est un grand changement qui s’annonce pour les médias partenaires de Snapchat. L’entreprise californienne souhaiterait, en effet, changer les règles de monétisation de sa plateforme Discover. L’application ne partagerait plus avec les médias sélectionnés les revenus publicitaires qu’ils ont générés mais pourrait plutôt acheter des contenus et empocher l’intégralité de ces revenus.
Snapchat s’apprête à bouleverser les règles économiques de Discover
La plateforme Discover de Snapchat permet d’accéder à des contenus créés par des médias partenaires de l’application au fantôme. Celle-ci vient d’être lancée en France, un an après les Etats-Unis, et huit médias ont été sélectionnés pour y figurer dont l’Equipe, le Monde ou encore Paris Match. Jusqu’alors, les revenus publicitaires générés par les contenus de ces médias, établis en fonction du nombre de visites que les sites obtiennent, étaient partagés entre l’application et les rédactions.
Selon « Recode », Snapchat va modifier ce système économique. La société californienne se rapprocherait alors des pratiques qui ont cours dans le domaine télévisuel en achetant du contenu à un certain prix pour récupérer ensuite la totalité des revenus générés par l’annonceur. Les annonceurs toucheraient alors un revenu fixe par mois, établi dans un contrat signé avec l’application. Les médias ont commencé à être informés de ce changement par les responsables de Snap Inc.
Une introduction en bourse en 2017
En reprenant le pouvoir sur la monétisation de Discover, Snapchat prépare son entrée en bourse annoncée pour 2017. Avec plus de 150 millions d’utilisateurs dans le monde entier, la société californienne revendique un chiffre d’affaires de 59 millions de dollars en 2015. Son objectif est de le multiplier par 5 cette année, en prévoyant d’encaisser entre 250 et 350 millions de dollars de recettes publicitaires. Selon eMarketer, spécialiste de l’analyse marketing, ce chiffre pourrait atteindre le milliard en 2017, la société serait alors valorisée à 25 milliards de dollars.