Orange-Bouygues : plus que quelques jours pour boucler le dossier
Orange va-t-il pouvoir racheter son concurrent Bouygues Telecom ? Les discussions continuent alors que la date butoir du 31 mars annoncée par Martin Bouygues approche.
Le rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom est un dossier épineux. Les négociations durent depuis le début de l’année et si les questions techniques semblent avoir été résolues, la partie financière reste encore incertaine. La semaine dernière Emmanuel Macron a reçu à Bercy les PDG des deux opérateurs.
Orange-Bouygues : la date butoir est toute proche
Lors de la publication de ses résultats annuels, Martin Bouygues annonçait la date du 31 mars pour conclure le mariage entre sa société et Orange. Les négociations sont sur le point d’aboutir mais tout n’est pas encore réglé. C’est un dossier compliqué qui n’impliquent pas que les deux sociétés concernées mais également les deux autres opérateurs français Free et SFR ainsi que l’Etat.
Pour ne pas s’attirer les foudres des autorités de la concurrence, certains actifs de Bouygues seraient répartis entre les autres opérateurs Free et SFR. SFR serait prêt à racheter les clients mobiles et fixes pour une somme d’environ 4 milliards d’euros. Tandis que Free ferait un chèque de 2 milliards d’euros pour récupérer les antennes et les fréquences de Bouygues Telecom.
L’Etat de ne veut pas perdre sa participation
Actuellement, avec une participation de 23% l’Etat est le premier actionnaire d’Orange et ne veut pas que ça change. Bouygues, lui, souhaiterait à terme obtenir 15% du capital. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron a reçu Stéphane Richard et son homologue Martin Bouygues, afin de discuter de la prise de participation de ce dernier.
L’Etat ne souhaite pas que sa participation soit diluée dans l’opération de rachat, il ne veut pas descendre en dessous des 20-21% pour garder sa position majoritaire. En outre il serait satisfait si la participation de Bouygues ne dépasse pas 10%. Finalement les parties se seraient mises d’accord et l’Etat aurait accepté d’accorder 12% du capital à Bouygues. Toutefois, si jeudi prochain les conditions ne sont pas réunies, ce rapprochement pourrait être abandonné.