Le FBI réfute toute idée de « casser le chiffrement » des iPhones
Dans une lettre ouverte, le directeur général du FBI a tenu à répondre à Tim Cook.
Le round continue entre le FBI et Apple. Quelques jours après la déclaration de Tim Cook, refusant de coopérer avec la justice américaine, le FBI souhaite apporter quelques précisions sur sa demande. Dans une lettre ouverte adressée à Apple, James Comey, directeur du FBI affirme que le recours demandé par le bureau américain, ne vise pas un chiffrement total.
“Nous ne voulons pas casser le chiffrement de qui que ce soit ou créer un passe-partout” déclare-t-il sur le site internet lawfareblog.org. “Le litige autour de San Bernardino ne vise pas à créer un précédent ou envoyer quelque message que ce soit. Nous voulons seulement, avec un mandat de recherche, essayer de deviner le code secret du terroriste”.
Apple se dit obligé de résister
La semaine dernière, Tim Cook avait affirmé que malgré l’importance de l’enquête sur la tuerie de San Bernardino, Apple ne pouvait se compromettre à collaborer avec le FBI pour le déchiffrement de l’iPhone du tueur, craignant que cela entraînerait des implications effrayantes » qui vont “bien au-delà de l’affaire judiciaire concernée”.“Nous sommes obligés de résister face à ce que nous considérons être un abus de pouvoir de la part du gouvernement américain”.
Pour le FBI, Apple n’a pas son mot à dire
Dans sa lettre ouverte, James Comey estime qu’Apple ne devrait pas avoir son mot à dire dans cette affaire. « Cette tension ne doit pas être résolue par des entreprises qui font du commerce pour vivre », écrit-il. “Elle ne devrait pas non plus être résolue par le FBI, dont le métier est d’enquêter, mais par le peuple américain à qui il appartient de décider de la manière de se gouverner dans un monde que nous n’avions jamais vu auparavant.”