Un célèbre méchant de Superman a failli décrocher le premier grand rôle de Sylvester Stallone

Image d'illustration. No Place to HideGalaxy Films / PR-ADN
Avant de décrocher son rôle emblématique, Sylvester Stallone a failli être remplacé dans son premier grand film par un acteur devenu célèbre pour avoir incarné l’un des adversaires les plus connus de Superman au cinéma.
Tl;dr
- Stallone débute dans « No Place to Hide ».
- Richard Pryor faillit décrocher un rôle clé.
- Le film fut réédité plusieurs fois sans succès notable.
Des débuts de carrière incertains pour Stallone
Lorsque Sylvester Stallone pose ses valises à New York en 1969, rien ne laisse présager la trajectoire extraordinaire qui l’attend. Avant de devenir le visage iconique de « Rocky », le jeune acteur cumule les petits boulots — il nettoie même les cages du zoo de Central Park — tout en courant les castings et scènes de théâtre. Parmi ces expériences formatrices, une demeure méconnue : son rôle principal dans le thriller à micro-budget « No Place to Hide ». Un projet singulier qui connaîtra un destin tout aussi atypique.
Pryor, l’opportunité manquée
À l’origine du film, un réalisateur ambitieux, Robert Schnitzer, déterminé à financer son œuvre… par carte bancaire. Contrainte budgétaire oblige, il auditionne des centaines — certains parlent de près de 800 — d’espoirs new-yorkais. C’est ainsi que le jeune Sylvester Stallone, alors inconnu du grand public, décroche le rôle principal. Mais ce qui frappe avec le recul, c’est surtout l’histoire du casting du personnage Ray Brown : durant cette phase, un certain Richard Pryor, alors humoriste émergent, se présente aux auditions. Après une démonstration hilarante de stand-up, Schnitzer souhaite ardemment lui confier le rôle. Malheureusement, son équipe s’y oppose, estimant qu’un comique n’a pas sa place dans ce drame politique. Le cinéaste avouera plus tard avoir longtemps regretté ce choix : « J’ai vécu pour regretter cette décision car cet acteur était Richard Pryor. »
L’après-Rocky : des rééditions sans éclat
Sorti confidentiellement au Festival international du film d’Atlanta en 1973 puis en salle en 1975, le long-métrage passe largement inaperçu. Toutefois, lorsque « Rocky » propulse Stallone sous les projecteurs quelques années plus tard, Schnitzer rebaptise et remonte habilement son œuvre sous le titre « Rebel ». Un dernier espoir pour rentabiliser l’aventure initiale — mais sans réel succès public ou critique. Il faudra attendre la version restaurée en 4K diffusée en 2025 pour que ce film retrouve brièvement la lumière.
Parmi les nombreux détails insolites de cette aventure cinématographique figure également une ultime métamorphose inattendue : dans les années 1980, une société anonyme acquiert les droits du film et en fait… une parodie inspirée par « Rambo ». Preuve que le destin de certains films se construit bien au-delà de leur première sortie.
L’impact sur deux carrières majeures
Aujourd’hui encore, cette page méconnue témoigne des hasards propres aux trajectoires hollywoodiennes : pendant que Stallone émergeait grâce à « Rocky », Pryor s’imposait ailleurs comme légende comique et tenait finalement la vedette dans des blockbusters tels que « Superman III ». L’histoire retiendra que leurs chemins auraient pu se croiser sur un obscur tournage new-yorkais ; mais parfois, il suffit d’un refus pour écrire deux mythes séparés du cinéma américain.