Ubisoft et la politique dans le jeu vidéo : Yves Guillemot veut avant tout proposer du divertissement
Les jeux de l'éditeur français Ubisoft ne doivent pas transmettre un message politique précis aux joueurs.
Déjà amorcée l’année dernière avec The Division 2, la polémique concernant la politique dans les jeux Ubisoft fait encore parler d’elle avec Watch Dogs Legion et son Angleterre post-Brexit ou encore Ghost Recon : Breakpoint. Agacé par cela, Yves Guillemot, le PDG de la société, a décidé de réagir pour mettre fin à un débat qui n’en mérite pas un : « Le but de nos jeux est de faire réfléchir aux différentes possibilités qui peuvent exister. Nous souhaitons montrer qu’il existe plusieurs opinions, et qu’il faut se forger la sienne. Nous ne pouvons pas montrer tous les points de vue, mais ce n’est pas parce que l’on incarne un Ghost dans Wildlands que l’on comprend ce que les autres protagonistes peuvent vivre et ressentir. Il nous faut faire attention, et rester dans le divertissement. D’autres médias peuvent vous apprendre plus de choses sur ce genre de sujets, et notre but est à chaque fois de rester crédible, tout en proposant des jeux drôles et intéressants. »
Alex Hutchinson n’est pas du même avis que son ancien patron
Désormais à la tête de Typhoon Studios en indépendant, Alex Hutchinson est connu dans l’industrie vidéoludique pour avoir travaillé comme directeur créatif chez Ubisoft sur des licences importantes comme Assassin’s Creed et Far Cry. Contrairement aux propos d’Yves Guillemot, le créateur de Journey to the Savage Planet confirme que les jeux de l’éditeur français sont bel et bien politiques : « Tout le monde a besoin de comprendre que les équipes sont sciemment politiques et que la société essaie sciemment de prétendre qu’elles ne le sont pas. Ubisoft n’est pas un objet monolithique, chaque équipe est différente. Et elles savent très bien que ce qu’elles font est politique. Mais la direction empêche qui que ce soit d’en parler.«