Trois personnages inoubliables de Star Trek : La série originale, pour de bien mauvaises raisons

Image d'illustration. Star Trek The Original SeriesDesilu Productions / PR-ADN
Certains personnages de la série culte Star Trek : The Original Series ont marqué les esprits, parfois pour de mauvaises raisons. Retour sur trois figures emblématiques dont la présence controversée continue d’alimenter les débats parmi les fans.
Tl;dr
- Trois personnages de Star Trek TOS vivement critiqués.
- Chekov, McGivers, Lazarus jugés ratés ou sous-exploités.
- Leur traitement révèle les failles de la série originale.
Des personnages secondaires au cœur des débats chez les fans
Les discussions autour de Star Trek: The Original Series (ou simplement TOS) s’accompagnent toujours d’une dose de nostalgie. Il faut dire que l’héritage laissé par la série signée Gene Roddenberry, emblème du renouveau de la science-fiction dans les années 1960, est immense. Pourtant, derrière les figures mythiques telles que Spock ou Uhura, quelques personnages ont longtemps divisé la communauté, suscitant même moqueries et critiques acerbes. Faut-il pour autant effacer ces rôles secondaires ou mal-aimés du panthéon trekkien ?
L’échec Lazarus : quand l’ambition tourne au fiasco
Impossible d’évoquer les déceptions sans revenir sur l’épisode « The Alternative Factor ». L’introduction de Lazarus, interprété par Robert Brown (remplaçant au pied levé John Drew Barrymore), reste l’un des points bas de la série. Pensé comme un symbole du duel entre deux réalités – l’une saine, l’autre folle –, le personnage finit prisonnier d’un scénario confus et d’un montage chaotique. Entre ses cris incessants et sa présence erratique à l’écran, Lazarus s’apparente davantage à une caricature involontaire qu’à un drame métaphysique. Aujourd’hui encore, ce rôle incarne pour beaucoup le moment où les ambitions narratives de TOS se sont heurtées à leurs propres limites.
Chekov : jeunesse sacrifiée sur l’autel du cliché
Arrivé en deuxième saison, le jeune Pavel Chekov devait injecter un souffle neuf, inspiré des idoles pop du moment comme les Monkees. Or, malgré le dynamisme apporté par Walter Koenig, le personnage se retrouve vite cantonné à des tics – accent forcé, blagues répétitives sur l’inventivité russe – qui lassent plus qu’ils ne charment. Nombreux sont les fans qui dénoncent son traitement : simple ressort comique ou victime désignée dans l’équipage, Chekov n’aura jamais vraiment eu droit à une véritable profondeur psychologique dans la série originale.
L’histoire inaboutie de Marla McGivers
Certains épisodes marquent par leur audace… ou leurs maladresses. Dans « Space Seed », l’arrivée du redoutable Khan Noonien Singh s’accompagne aussi de celle de la lieutenante historienne Marla McGivers. Incarnée par Madlyn Rhue, elle aurait pu devenir une figure complexe fascinée par le pouvoir et l’Histoire ; hélas, elle reste prisonnière d’une écriture datée et sexiste. Sa trahison soudaine au profit de Khan a laissé un goût amer : là où une lutte intérieure aurait pu naître, on n’obtient qu’une romance trop docile.
Au final, ces trois personnages – Chekov, McGivers et Lazarus – témoignent d’autant de tentatives imparfaites dans la mythologie Star Trek. Si elles font parfois sourire ou grincer des dents, elles rappellent aussi que même les plus grandes séries portent en elles leur part d’ombre et d’expérimentation ratée.