Ridley Scott a décliné la réalisation d’une grande suite de science-fiction malgré un cachet colossal

Image d'illustration. Terminator 3C-2 Pictures / PR-ADN
Le réalisateur Ridley Scott a récemment décliné l’opportunité de prendre les commandes d’une suite très attendue dans le genre science-fiction, renonçant ainsi à un projet d’envergure et à une rémunération particulièrement conséquente.
Tl;dr
- Ridley Scott a refusé « Terminator 3 » malgré 20 millions de dollars.
- Son approche aurait radicalement différé de celle de Mostow.
- Un Scott « Terminator » aurait renforcé son lien avec Cameron.
Une proposition alléchante, une décision affirmée
À l’aube des années 2000, alors que sa carrière venait d’être dynamisée par le succès planétaire de Gladiator, Ridley Scott s’est vu proposer une offre vertigineuse : diriger le très attendu « Terminator 3 : Rise of the Machines ». Le cachet promis ? Pas moins de 20 millions de dollars, soit exactement la somme accordée à la star du film, Arnold Schwarzenegger. Dans un échange récent avec The Guardian, le réalisateur britannique n’a pas caché sa fierté d’avoir décliné ce projet, soulignant avec malice : « Je ne peux pas être acheté, mec. »
Quand deux légendes se croisent… ou presque
Un détail frappe lorsqu’on prend un peu de recul sur cette anecdote hollywoodienne. Si James Cameron, à l’origine des deux premiers volets mythiques, avait autrefois succédé à Scott sur la saga Alien, un passage de témoin en sens inverse sur la franchise « Terminator » aurait constitué une forme d’hommage croisé entre ces deux géants de la science-fiction. Certains observateurs y voient même ce qui aurait pu devenir un jalon marquant dans l’histoire du cinéma de genre : deux sagas fondatrices façonnées tour à tour par le même duo de réalisateurs.
L’approche Scott : vision forte et rupture assumée
Ce refus n’était pas qu’une question financière. À écouter Scott, l’univers pop et musclé d’un blockbuster comme « Terminator » ne correspondait tout simplement pas à sa sensibilité artistique. L’auteur de « Blade Runner » s’est confié sans détour : « C’est comme faire un James Bond, c’est fun et un peu kitsch. » Pour lui, un tel projet aurait exigé davantage que des scènes d’action spectaculaires ; il aurait cherché à insuffler une vraie résonance thématique, à ancrer l’histoire dans un réalisme nouveau – quitte à dérouter les puristes du genre.
Pour mieux comprendre ce qu’aurait pu donner un « Terminator » signé Ridley Scott, il suffit d’observer ses œuvres passées. Sa force réside dans une capacité rare à marquer durablement l’imaginaire collectif. Contrairement à « Terminator 3 », finalement réalisé par Jonathan Mostow, et aujourd’hui relégué aux marges du souvenir collectif, on peut imaginer que sa version aurait laissé une empreinte autrement plus profonde.
L’ombre d’un film qui ne verra jamais le jour
Au final, certains regrets subsistent chez les amateurs du genre : que serait devenue la saga si Scott avait relevé le défi ? Peut-être Hollywood n’était-il tout simplement pas prêt pour tant de synergie créative. Ce qui est sûr, c’est que la légende continue de se bâtir aussi sur les choix refusés.