Project Maven : Google se lance dans le business de la guerre ?
Au travers du Projet Maven, Google serait directement impliqué dans un programme militaire, un problème éthique soulevé par les employés qui dérange à tous les niveaux au sein de l'entreprise. Les salariés ne souhaitent pas œuvrer pour le business de la guerre.
Suite au lancement du projet Maven impliquant une alliance entre Google et le ministère de la défense américain, 3100 employés de la firme soulèvent un problème d’éthique et s’y opposent.
3100 employés positionnés contre le projet Maven
Un mois auparavant, Google annonçait son entente avec le Pentagone dans le cadre du « Project Maven ». Cette alliance entre le géant du net et le gouvernement des Etats-Unis visait à élaborer un projet d’intelligence artificielle destiné à l’analyse d’images recueillies par des drones militaires.
Après un peu plus d’un mois de pour-parler pour en définir le cadre d’action, le projet avait été validé au sein de la firme de Mountain View, annoncé publiquement par le site américain Gizmodo, puis réparti entre les différentes services concernés.
Si la chose avait uniquement déclenché quelques mécontentements dans un premier temps, le phénomène n’a depuis fait que prendre de l’ampleur, et ce sont à présent 3100 employés de Google qui ont rédigé et signé une lettre demandant à ce que Google se retire de ce projet pour des raisons éthiques.
Collaboration Google et Pentagone, un problème d’éthique soulevé par les employés
Dans cette lettre adressée le 4 avril 2018 au PDG de leur société, les 3100 employés expriment leur désarroi face à ce qui leur semble être un engagement dans un projet militaire. Le destinataire de ce courrier officiel, Sundar Pichai, n’a pour l’heure pris aucune décision définitive.
Par cet écrit, les employés de Google impliqués argumentent « Nous pensons que Google ne devrait pas être dans le business de la guerre. Par conséquent, nous demandons que le projet Maven soit annulé et que Google rédige, publie et applique une politique qui mentionne clairement que ni Google ni ses prestataires ne construiront jamais des technologies de guerre ».
L’argument ayant été pris en compte, un responsable de Google a communiqué la réponse suivante « toute utilisation militaire de l’apprentissage profond soulève naturellement des préoccupations valables. Notre entreprise est actuellement engagée dans une discussion approfondie à ce sujet important, ainsi qu’avec des experts externes ».