Knightfall : notre avis sur le potentiel prochain Graal d’History

Ce mois de décembre propose plusieurs nouveautés du côté des séries et aujourd'hui il est l'heure de notre critique sans spoilers excessifs du premier épisode de Knightfall, la nouvelle fiction historique d'History.

Toujours majoritairement portée par Vikings, actuellement en cours de saison 5, la chaîne History vient également de commencer à diffuser une autre série de fiction historique : Knightfall. Cette fois il est question de mêler Histoire et éléments plus romanesques au 14ème siècle à l’époque de l’Ordre des Templiers. Ou, plus précisément, de leurs derniers instants avant la suppression de cette organisation et de ses membres par le roi Philippe IV Le Bel, le fameux 13 octobre 1307 (hashtag spoiler historique).

Vil félon, où as-tu dissimulé le Graal sacré ?

L’intrigue démarre par la perte du Graal par les Templiers durant une importante bataille à Acre en Israël. Une défaite qui va ébranler l’Ordre que l’on ne retrouve finalement que 15 ans plus tard, tandis que les chrétiens n’ont visiblement désormais plus pied en Terre sainte. Cette situation n’aide sans surprise pas à calmer les tensions entre les nombreux acteurs principaux de l’époque en Europe que sont notamment le Pape, les Templiers, les juifs ou encore la couronne de France.

Ce premier épisode sert ainsi à poser les bases des relations compliquées entre ces factions, tandis qu’un évènement va motiver les Templiers à se remettre en quête du Graal, visiblement retrouvé en France. Les premières trahisons et autres manoeuvres fourbes ne se font pas attendre, et il est clair que le scénario du show sera fortement tourné autour de la politique, de la cupidité ou encore de la religion.

Il est notamment important de relever que le puissant et très secret Ordre du Temple, mené dans ce premier épisode par le chevalier Landry (Tom Cullen), répond au Pape (Boniface VIII, incarné par Jim Carter), ce qui ne plait pas trop au Roi de France (Ed Stoppard). Des personnages comme le conseiller du Roi (William de Nogaret, incarné par Julian Ovenden), la Reine Joan (Olivia Ross) ou encore le jeune Parsifal (Bobby Schofield) ne devraient également pas aider à apaiser la situation qui ne demande qu’à exploser.

Il est encore trop tôt pour juger du rythme ou de l’efficacité ou non de l’intrigue du show, mais pour le moment l’ensemble fonctionne plutôt bien, malgré la présence de quelques fils blancs dans le scénario de ce lancement. Il faut dire que les costumes et décors sont assez réussis et que si vous aimez cette époque vous devriez être servi, aussi bien durant les combats violents qu’en dehors. La production est assez solide et en dehors d’un léger abus des ralentis il n’y a pas grand-chose à critiquer, d’autant que certains plans sont très agréables pour les yeux.

Servis par des dialogues corrects, les acteurs font également leur job (même si aucun personnage n’égal encore les meilleurs de Vikings) et on appréciera notamment la présence de Simon Merrells, déjà très solide dans Spartacus. Ne reste désormais qu’à voir si durant ses 10 épisodes Knightfall parviendra à tenir le spectateur en haleine malgré la fin déjà écrite par l’Histoire. La création de Don Handfield et Richard Rayner, par ailleurs produite par Jeremy Renner, sait pour le moment ce qu’elle fait, à défaut de véritablement souffler le spectateur d’entrée de jeu par son originalité sur le fond et la forme.

Knightfall : notre avis

Pour le moment, Knightfall n’est pas encore Vikings (Vikings ne s’est pas faite en un épisode après tout). Ni la patte visuelle ni les personnages ne sont encore au niveau de cette dernière, mais l’ensemble est loin d’être mauvais pour autant dans ce premier épisode. Le scénario démarre doucement et pas toujours très finement, mais promet une intrigue riche, tandis que les moyens sont là pour proposer une ambiance, des combats et des décors/costumes convaincants. Ce premier épisode n’est pas notre recommandation la plus évidente à ce jour parmi nos critiques de ces derniers mois, mais il n’y a pas non plus de raison de ne pas revenir la semaine prochaine pour voir la suite de cette quête du Graal.