Google publie un outil permettant de déceler les images truquées
Alors que les infox perdent du terrain sur Internet, les images falsifiées et les deepfake continuent eux de pulluler. Google compte cependant aider à détecter les premières avec plus de facilité grâce un outil distribué aujourd'hui sur Internet.
Alphabet a plusieurs divisions, dont Google, qui elle-même se répartit en plusieurs départements. Parmi ceux-ci, un incubateur de technologies baptisé Jigsaw a lancé une plateforme expérimentale appelée Assembler pour aider les journalistes et les fact-checkers à vérifier rapidement les images. Libération, Le Monde avec sa rubrique “Les Décodeurs” et AFP Factuel sont en France les éditeurs qui représentent le plus cette tendance à prévenir des fake news et pourront bénéficier d’un outil permettant en un coup d’œil de déterminer si une image a été ou non truquée. Comme souvent en informatique, c’est sous le capot que tout se passe, à l’aide d’algorithmes. Lorsqu’une image est falsifiée, cela peut ainsi être détecté en vérifiant la modification de la luminosité de l’image ou le collage de pixels copiés ailleurs pour dissimuler quelque chose tout en conservant la même texture visuelle.
Des outils de trucage élaboré
Assembler inclut également un détecteur qui permet de pointer les images réalistes générées à l’aide de StyleGAN, un algorithme de Nvidia qui se repose sur un réseau antagoniste génératif (GAN), en source ouverte depuis février 2019. Ces techniques de détection s’intègrent dans un modèle maître qui indique aux utilisateurs la probabilité qu’une image ait été manipulée. La nécessité de vérifier les images se fait plus pressante à mesure que les algorithmes parviennent à masquer leur passage.
Pas une panacée
La solution offerte par Google aux journalistes n’est cependant pas une panacée, notamment car elle est incapable (pour l’instant) de détecter les images manipulées dans les vidéos. Il n’est pas impossible cependant que l’outil soit amené à évoluer. On pourrait par exemple imaginer que Assembler soit intégré à Facebook ou Google News pour déceler automatiquement et en temps réel les contenus manipulés. L’étape la plus décisive serait peut-être cependant une législation en la matière.