Coronavirus : les conséquences économiques sur le secteur technologique
Si des impacts immédiats sont à prévoir sur l'ensemble des secteurs, la vie à très court terme des employés est également concernée, notamment car les entreprises ne paient plus de salaires.
Le bilan de la grave épidémie de coronavirus (SARS-CoV-2) s’alourdit à 2 000 personnes décédées, tandis que les chinois le contractant sont toujours plus nombreux et que la Chine a reconduit les mesures de confinement au-delà du 10 février. On sait d’ores et déjà que cette crise sanitaire a un impact sur des géants de la technologie comme Foxconn, Microsoft et Sony ou encore Apple, et qu’elle pousse les salariés des entreprises touchées à travailler depuis chez eux. On s’intéresse cependant trop peu à ces derniers, les sujets d’actualité étant axés sur les firmes qui les emploie. Un papier de Bloomberg fait état des conséquences très immédiates du coronavirus sur les employés, de la tech notamment, expliquant qu’un grand nombre d’entre eux étant dans l’incapacité de travailler, les salaires sont gelés — causant de graves difficultés financières.
Gel ou retard des salaires
L’article explique que “de plus en plus d’entreprises privées chinoises ont réduit ou retardé les salaires ou cessé de payer leurs employés, affirmant que le tribut économique du coronavirus les a empêchés de couvrir leurs coûts de main d’oeuvre.” Les secteurs de la restauration, du divertissement (théâtre, cinéma, opéra, parcs d’attraction), de l’éducation (notamment une école de code et de robotique à Hangzhou) sont les plus durement touchés. Les employés sont contraints de consommer leurs jours de congés et se profile la nécessité de prendre des journées sabbatiques sans soldes à l’issue de la crise épidémique.
Le gouvernement en appel aux banques
Bloomberg évoque également le cas de NIO Inc., un constructeur de voitures électriques basé à Shanghai qui a récemment retardé d’une semaine les paiements comme le prévoit et l’autorise la loi. Le président de la société, William Li, a “encouragé les salariés à accepter des parts d’actions au lieu d’une prime en espèces“. À l’usine Foxconn de Shenzhen, les salariés sont payés un tiers de leur rémunération mensuelle car en quarantaine dans les locaux de l’entreprise. Devant ces difficultés, la Chine a appelé les banques contrôlées par l’état à concéder des prêts à taux plus avantageux aux petites entreprises afin qu’elles puissent continuer à payer leurs salariés. Si la crise se poursuit, le sort des employés les plus précaires ne s’annonce pas rose.