Coronavirus : la Chine lance une application qui évalue le risque individuel de contraction
Le big data et la surveillance de masse joignent leur force pour permettre à chacun d'estimer le risque encouru de contracter le coronavirus.
L’épidémie de plus en plus sévère du coronavirus 2019-nCoV requiert des mesures drastiques : la RPC a mis en quarantaine la totalité de la ville de Wuhan et ses 6 millions d’habitants, les vols internationaux sont quasiment à l’arrêt, et l’ensemble du secteur de tertiaire est au ralentit : on évoquait plus tôt ce mois-ci l’impact sur Sony et Microsoft qui espèrent toujours commercialiser leur console nouvelle génération cette année, sur Apple qui pourrait revoir la date de livraison de son iPhone SE 2 et pourrait livrer 10% d’iPhone en moins, et sur les employés de ces industries, ainsi que celles de la restauration, de l’hôtellerie, du divertissement… La date butoir définie par le gouvernement au 10 février pour la reprise des activités est désormais passée, mais le bilan s’alourdit. On évoque à présent 40 000 personnes souffrant des symptômes du coronavirus, et 1 000 personnes décédées, la quasi totalité en Chine.
Une application orwellienne
Pour s’efforcer de minimiser l’impact de la maladie sur ses citoyens, le gouvernement chinois a lancé une application permettant de mesurer le risque de la contracter. Selon MIT Technology Review qui relaie les propos de l’agence de presse nationale Xinhuan, l’application a été développée par les services gouvernementaux et le groupe étatique China Electronics Technology Group, en utilisant les données collectées par les autorités sanitaires et de transport. L’application n’est pas une sorte de test permettant de mesurer le risque de contraction de la maladie : elle indique aux utilisateurs s’ils ont été proches de quelqu’un qui a été confirmé ou suspecté d’être infecté par le virus.
Un virus virulent
Si une personne a été en contact étroit avec une personne qui a le coronavirus, elle est invité à rester chez elle et à contacter les autorités locales compétentes. Parmi l’éventail de personnes « proches » analysées se trouvent les collègues, camarades de classe, colocataire, la famille proche et étendue et même le personnel médical. Le journal rapporte que « selon la BBC, les passagers d’un avion sont considérés comme en contact étroit s’ils étaient assis à trois rangées d’une personne ayant contracté le virus. »