Ce que pense réellement Jim Carrey de la nouvelle interprétation du Sphinx dans The Batman

Image d'illustration. The Batman DC / PR-ADN
L’acteur Jim Carrey, célèbre pour son interprétation excentrique du Sphinx dans Batman Forever, a récemment réagi à la nouvelle version du personnage dans The Batman, marquant ainsi l’évolution du rôle à travers différentes générations de films.
Tl;dr
- Jim Carrey inquiet face au Riddler sombre de Dano.
- Le débat « Batman » : comédie ou réalisme violent.
- La version de Carrey reste plus légère et fantasque.
Une inquiétude grandissante autour du réalisme sombre
S’il fallait résumer l’évolution du personnage du Riddler, difficile de ne pas évoquer la réaction mitigée de Jim Carrey. Invité à s’exprimer sur l’incarnation intense de ce méchant dans « The Batman » par Paul Dano, l’acteur, qui avait endossé le costume excentrique dans « Batman Forever » en 1995, n’a pas caché une certaine réserve : « J’ai des émotions partagées à ce sujet… il y a un souci chez moi concernant le fait de scotcher des visages, et que certains s’en inspirent… Ce n’est pas vraiment mon univers », confiait-il à UNILAD en 2022. À travers cette hésitation, perce surtout une crainte : celle qu’un réalisme trop poussé dans la violence puisse influencer négativement.
Des vilains plus proches de la réalité qu’autrefois ?
Cette appréhension n’est pas nouvelle. Le Riddler de Dano s’inscrit dans une tendance amorcée avec le Joker de Heath Ledger, dont la performance glaçante dans « The Dark Knight » a fasciné – parfois au point d’être idolâtrée par les milieux les plus sombres. Ce qui effraie ici, c’est moins le maquillage que la ressemblance frappante avec des figures réelles ayant sombré dans l’extrémisme sur internet. À rebours des super-vilains hauts en couleur façon années 90, ces nouveaux antagonistes semblent tout droit sortis d’un fait divers.
L’équilibre fragile entre comédie et noirceur
Dans ce contexte, difficile pour les nostalgiques de ne pas regretter une époque où les adversaires de Batman jouaient davantage la carte du décalage. Lorsqu’il interprétait le Riddler sous la direction de Joel Schumacher, Jim Carrey alternait entre l’étrange et le burlesque : « Dès qu’on rit, il peut devenir inquiétant… Je voulais créer un certain malaise sans jamais basculer dans l’horreur réelle », glissait-il alors en promotion. Son personnage oscillait entre menace légère et pur délire, bien loin des obsessions radicales mises en avant aujourd’hui.
Bataille d’époques : quelle tonalité pour Batman ?
La question divise depuis des décennies : doit-on préférer un Batman campy et familial, ou céder à la tentation du thriller psychologique ? Les succès récents signés Matt Reeves ou Christopher Nolan, bien plus sombres, semblent avoir tranché pour une génération – sans toutefois faire oublier les charmes pop d’un « Batman Forever », où même derrière les rires planait parfois une ombre inattendue.
Pour mieux comprendre cette tension créative, voici ce qui distingue ces approches :
- Noirceur réaliste : violence crédible et thèmes adultes.
- Légèreté pop : humour absurde et méchants extravagants.
- Mélange subtil : équilibre fragile, rarement atteint durablement.
Ainsi va Gotham : tiraillée entre deux extrêmes qui fascinent chacun à leur manière.