Anthony Daniels raconte son humiliation face à l’audition proposée pour incarner C-3PO dans Star Wars

Image d'illustration. Star WarsDisney / PR-ADN
Anthony Daniels, aujourd’hui indissociable du personnage de C-3PO dans la saga Star Wars, a révélé avoir ressenti une profonde vexation lorsque la production lui a initialement proposé de passer une audition pour incarner le célèbre droïde.
Tl;dr
- Anthony Daniels a failli refuser le rôle de C-3PO.
- L’art conceptuel a convaincu l’acteur lors de l’audition.
- C-3PO définit désormais sa carrière et son image publique.
Une rencontre improbable avec la saga Star Wars
Il est difficile d’imaginer l’univers du cinéma sans Star Wars, surtout pour celles et ceux qui ont grandi bercés par la saga. Pourtant, en 1977, la science-fiction peinait encore à être prise au sérieux. Avant qu’il ne devienne le plus célèbre des droïdes, Anthony Daniels lui-même a longtemps hésité avant d’accepter le rôle de C-3PO. À ses débuts, il se voyait avant tout comme un comédien classique ; l’idée même d’incarner un robot dans une histoire de princesse kidnappée et de vilain casqué lui paraissait saugrenue.
L’art conceptuel : le déclic lors de l’audition
Selon les confidences partagées dans « Star Wars — The Making of Return of the Jedi », rien ne prédestinait Daniels à devenir ce personnage iconique. Insulté à l’idée d’auditionner pour un robot – sa propre agente ayant précisé que seuls les décors et costumes bénéficiaient du budget – il se présente tout de même chez Twentieth Century Fox. L’atmosphère y est glaciale jusqu’à ce que l’acteur découvre les croquis signés Ralph McQuarrie. Ces images puissantes, notamment celle d’un homme métallique triste et solitaire sur fond lunaire, vont bouleverser sa perception. Intrigué, il initie alors une conversation avec le très réservé George Lucas, dont la passion finit par emporter son scepticisme.
C-3PO : un personnage qui marque à vie
La lecture du scénario laisse pourtant Daniels perplexe ; le ton tranche radicalement avec ses expériences théâtrales. Mais après plusieurs relectures, il réalise que la vraie force du film réside dans la relation entre les deux droïdes. Comme il l’expliquera plus tard dans ses mémoires « I Am C-3PO – The Inside Story », c’est la finesse du duo formé par Threepio, plein de retenue et anxieux, et Artoo, audacieux et curieux, qui le séduit définitivement. Leur humour et leur marginalité résonnent chez lui : « Their banter was delightful. Their medial and meaningless place in society was classically tragic. I was hooked. »
L’héritage d’un droïde doré devenu icône mondiale
Fort de cette révélation, l’acteur ose finalement demander à Lucas s’il peut incarner le personnage – une question posée avec nervosité, mais acceptée sobrement. Ce choix marquera toute sa carrière : aujourd’hui, difficile de dissocier la silhouette dorée de C-3PO du visage d’Anthony Daniels. Les films originaux et leurs suites n’auraient sans doute pas eu la même saveur sans cette touche humaine glissée dans la carapace métallique du droïde désormais visible en streaming sur Disney+.