Voici pourquoi le visage du Capitaine Anderson dans Frankenstein de Guillermo Del Toro vous dit quelque chose

Le personnage du capitaine Anderson, présent dans l’adaptation de Frankenstein réalisée par Guillermo Del Toro, intrigue par son visage familier. Ce sentiment de déjà-vu s’explique par la carrière marquante de l’acteur qui l’incarne.

De Copenhague au grand écran international

Rares sont les acteurs capables d’incarner, avec la même intensité, un capitaine arctique barbu que le charismatique Lars Mikkelsen. Dans le dernier film de Guillermo del Toro, « Frankenstein », c’est lui qui prend la relève du fameux capitaine Walton, devenu pour l’occasion Anderson, dans une adaptation où la glace n’a rien d’accueillant et où l’ouverture frappe fort. Les premières minutes plongent le spectateur dans une confrontation glaciale entre Victor (Oscar Isaac) et la Créature (Jacob Elordi), scène à la fois spectaculaire et fidèle à l’esprit du roman… tout en s’en écartant.

Un visage familier venu du Nord

Derrière la barbe hirsute d’Anderson se cache un acteur dont la voix comme les traits sont pourtant familiers aux amateurs de séries et de cinéma. Frère de l’emblématique Mads Mikkelsen, Lars Mikkelsen s’est d’abord fait un nom en Scandinavie avant d’embrasser une carrière internationale. Il excelle ici dans le rôle de témoin, prêtant son oreille tant à Victor qu’à sa créature, naviguant subtilement entre dureté polaire et empathie croissante. Son jeu tout en nuances traverse désormais les frontières.

D’un polar danois aux séries mondiales

Son parcours débute à la fin des années 1990 sur les écrans danois, mais c’est avec son interprétation de Troels Hartmann dans « Forbrydelsen » (devenu « The Killing » aux États-Unis) que sa renommée s’installe. Peu après, il enchaîne des rôles marquants : Charles Augustus Magnussen dans « Sherlock », président Viktor Petrov dans « House of Cards », ou encore Stregobor dans « The Witcher ». Voici quelques exemples qui illustrent son éclectisme :

• Série culte danoise : « Forbrydelsen » (« The Killing »)
• Antagoniste redoutable : Magnussen face à Sherlock Holmes
• Président russe charismatique : Viktor Petrov dans « House of Cards »

L’empire Star Wars et la reconnaissance mondiale

On aurait pu croire que sa voix reconnaissable parmi mille ne s’imposerait qu’au doublage. Pourtant, lorsque Disney relance le personnage du Grand Amiral Thrawn — célèbre antagoniste imaginé par Timothy Zahn — dans la série animée puis en live-action avec « Ahsoka », c’est naturellement vers Lars que l’on se tourne. Son interprétation donne chair à ce stratège implacable au teint bleu, aujourd’hui figure incontournable de l’univers Star Wars sur Disney+. Il ne fait guère de doute : avec la montée en puissance de ce personnage central et le retour annoncé d’« Ahsoka », ceux qui confondaient encore Lars Mikkelsen derrière ses transformations vont finir par bien retenir son nom.

Si certains hésitent encore devant son visage métamorphosé selon les rôles, il apparaît évident que Lars Mikkelsen incarne désormais une figure essentielle des productions mondiales — aussi à l’aise sur la banquise littéraire que dans les étoiles d’une galaxie lointaine.