The Running Man : Edgar Wright réinvente Stephen King sans le trahir

Image d'illustration. The Running ManGenre Films / PR-ADN
Le nouveau film The Running Man, porté par Glen Powell, s'écarte de la conclusion imaginée par Stephen King dans le roman original. Ce choix scénaristique interroge sur les motivations des créateurs et l’impact sur l’adaptation de cette œuvre culte.
Tl;dr
- The Running Man, réalisé par Edgar Wright et porté par Glen Powell, s’annonce comme une réinterprétation moderne du roman culte de Stephen King.
- Edgar Wright a choisi de modifier la fin originale du livre, jugée trop sensible depuis le 11 septembre, tout en conservant son esprit et avec l’approbation de Stephen King lui-même.
- Entre nostalgie et innovation, le film promet un équilibre entre hommage à la version de 1987 et fidélité au ton du texte original.
Une adaptation revisitée
À l’approche de sa sortie en salles, prévue le 14 novembre 2025, le nouveau film The Running Man attire déjà tous les regards. Réalisé par Edgar Wright – connu pour sa fameuse trilogie « Three Flavours Cornetto » – et emmené par l’acteur en vue Glen Powell, récemment remarqué dans Top Gun: Maverick, ce projet s’est imposé comme l’un des rendez-vous incontournables de la rentrée cinématographique. L’association de ces deux talents à l’univers de Stephen King n’a pas manqué d’attiser la curiosité, tant chez les fans de littérature que chez les passionnés d’action.
L’épineuse question de la fin du roman
L’adaptation d’un classique aussi marquant pose inévitablement certaines questions, et notamment celle de la fidélité à la conclusion originale du livre. Dans une récente interview accordée au magazine SFX, Edgar Wright a confié s’être interrogé sur la façon d’aborder le final si percutant imaginé par Stephen King. Rappelons que, dans le roman, le héros détourne un avion pour foncer droit sur un gratte-ciel – une scène désormais lourdement chargée de sens depuis les événements du 11 septembre. Difficile, donc, d’ignorer un tel contexte historique.
Le cinéaste a choisi une autre voie : « Il y a évidemment certains éléments [du livre] qui ne seront pas présents dans cette nouvelle adaptation. Même Stephen King… il devait approuver le scénario, et je dois avouer que l’envoi du script fut un des moments les plus stressants du projet. Il a adoré l’adaptation et se demandait comment nous allions traiter la fin. Ce n’est pas exactement celle-là, mais on en garde l’esprit. Nous y faisons référence, d’une certaine manière. »
L’héritage contrasté des adaptations précédentes
La question de la fidélité n’est pourtant pas nouvelle pour The Running Man. Déjà en 1987, le film porté par Arnold Schwarzenegger avait pris ses distances avec le texte original : il offrait aux spectateurs une version très années 80 du dénouement, où les forces rebelles prenaient d’assaut la chaîne télévisée qui orchestrait ce jeu mortel (avec tout le kitsch qu’impose un traîneau propulsé). Le contraste entre ce film culte et l’œuvre littéraire demeure frappant.
Pourtant, malgré une volonté affichée d’être plus fidèle au roman que son prédécesseur hollywoodien, cette nouvelle adaptation opte elle aussi pour une conclusion différente. Mais quelques hommages malicieux sont disséminés çà et là : on murmure que Glen Powell glisse dans son interprétation plusieurs clins d’œil à la version incarnée jadis par Schwarzenegger.
Cocktail de nostalgie et modernité
Cette approche hybride pourrait bien constituer la clé de voûte du film. Les amateurs reconnaîtront probablement des références assumées à l’ambiance rétro du long-métrage des années 80, tandis que ceux attachés à l’œuvre originale découvriront enfin une adaptation qui assume sa part d’innovation tout en respectant « l’esprit » imaginé par Stephen King. Rendez-vous donc dès cet automne pour voir si ce pari narratif s’avère gagnant.