Une mini-série oubliée de Stephen King débarque en streaming

Image d'illustration. The ShiningThe Producer Circle Company / PR-ADN
Presque trois décennies après sa sortie discrète, un remake méconnu inspiré de l’univers de Stephen King fait enfin son apparition, offrant ainsi une nouvelle visibilité à ce film longtemps resté dans l’ombre.
Tl;dr
- La mini-série The Shining de 1997, fidèle au roman de Stephen King, arrive pour la première fois sur Hulu.
- Cette adaptation explore plus en profondeur la descente aux enfers de Jack Torrance et enrichit les personnages principaux.
- Malgré des effets spéciaux datés, la série offre une expérience intéressante pour les fans de King et les nostalgiques du cinéma d’horreur des années 1990.
Un retour inattendu sur les plateformes
Rares sont les adaptations de l’œuvre de Stephen King qui passent totalement inaperçues, tant le romancier a marqué la culture populaire depuis des décennies. Pourtant, il y a encore quelques surprises pour les amateurs du genre : la mini-série télévisée The Shining, réalisée en 1997 par Mick Garris et écrite par King lui-même, fait son entrée sur la plateforme Hulu — une première pour ce projet longtemps resté absent des offres de streaming majeures. Pour les curieux comme pour les fidèles de l’auteur, cette arrivée s’accompagne d’un questionnement légitime : faut-il replonger dans cet hôtel Overlook réimaginé, surtout à l’approche d’Halloween ?
L’adaptation qui colle au texte original
Contrairement à l’illustre version cinématographique signée Stanley Kubrick, la mini-série se distingue par sa fidélité au roman de 1977. Avec ses trois épisodes totalisant quatre heures et demie, elle donne une ampleur inédite à certains éléments occultés par le film : ainsi, on retrouve les topiaires hantés parcourant le jardin du Overlook Hotel, le choix d’une massue de croquet comme arme pour Jack Torrance et un retour à la fameuse chambre 217 — détails que seuls les lecteurs assidus reconnaîtront. Autre différence notable : Dick Halloran survit ici à l’enfer du Overlook, contrairement à sa fin tragique incarnée par Scatman Crothers dans la version cinéma.
Nouveaux regards sur des personnages emblématiques
Là où Kubrick condensait l’horreur en un peu plus de deux heures, cette adaptation prend le temps d’explorer la lente descente aux enfers de Jack Torrance, interprété par Steven Weber. Sa transformation est graduelle et plus nuancée qu’auparavant. D’autres personnages gagnent également en profondeur :
- Danny Torrance, ouvertement doté du « Shining », discute sans tabou avec sa mère.
- Wendy Torrance, campée par Rebecca De Mornay, s’affirme davantage face aux tensions familiales.
Cependant, certaines maladresses émergent : notamment le traitement explicite du mystérieux « Tony », qui perd ici toute part de mystère.
Un bilan contrasté pour une curiosité nostalgique
Malgré ses ambitions narratives et son respect scrupuleux du matériau d’origine, cette version n’échappe pas à quelques écueils. Les effets spéciaux datés peuvent surprendre – voire décevoir – les spectateurs habitués aux standards actuels et amoindrissent parfois l’intensité dramatique. Reste que pour les passionnés de l’univers King ou les nostalgiques du cinéma d’horreur des années 90, cette mini-série offre un angle singulier sur une histoire archiconnue. Pour le public moins attaché à ces références… patience et indulgence seront peut-être nécessaires devant ces quatre heures d’épouvante revisitée.