Une idée de dernière minute de James Gunn a donné à Suicide Squad son ouverture inoubliable

Image d'illustration. Suicide SquadDC / PR-ADN
Alors qu’il travaillait sur le film The Suicide Squad, James Gunn a eu une idée de dernière minute qui a finalement donné naissance à la séquence d’ouverture distinctive du long-métrage, marquant ainsi l’esprit du film dès les premières images.
Tl;dr
- Gunn innove dès l’ouverture de « The Suicide Squad ».
- La confiance du réalisateur a transformé son style.
- Le film reste un sommet créatif du DCEU.
Un renouveau stylistique dès les premières secondes
Dès le premier plan, « The Suicide Squad », signé James Gunn en 2021, affiche une ambition toute particulière. Le spectateur découvre Savant, incarné par Michael Rooker, à travers le reflet d’une flaque d’eau — un choix visuel élégant qui annonce subtilement la mort aquatique du personnage à venir. Loin d’un effet coûteux, ce recours à la réflexion insuffle pourtant une vraie patte cinématographique, rappelant au passage que parfois, les procédés les plus simples peuvent donner une allure de grande production.
L’intuition du réalisateur sur le plateau
Fait intéressant : cette ouverture n’avait rien de prémédité. Au micro du podcast officiel consacré à sa série HBO Max « Peacemaker », James Gunn s’est confié sur ce fameux plan : «Je l’ai vu se refléter dans l’eau et je me suis dit : ‘Et si on essayait…’». Ni une, ni deux, le réalisateur demande à son chef opérateur Henry Braham de sortir une sorte de dolly, rajoute un peu d’eau et tente l’expérience. Il y a là un plaisir palpable à improviser qui tranche avec ses méthodes antérieures.
La maturité artistique d’un cinéaste libéré
Ce changement s’explique aisément : jusqu’alors, James Gunn demeurait attaché à ses storyboards, au point de ne jamais déroger au moindre détail. Mais avec « The Suicide Squad », il revendique une nouvelle confiance en ses capacités. Il l’admet lui-même : « Si ça m’était venu lors de ‘Guardians 2’, j’aurais juste regretté ne pas y avoir pensé plus tôt… mais je serais resté fidèle aux plans prévus. » Ce lâcher-prise se traduit par des images plus libres et une narration moins bridée par la peur de décevoir.
L’héritage méconnu d’un film sous-estimé
Ce virage artistique porte ses fruits à l’écran ; même lors des séquences les plus violentes, la réalisation garde un souffle inspiré et audacieux rarement vu dans le reste du DCEU. Malgré tout, le film n’a pas rencontré le succès escompté en salles. Reste que pour beaucoup — et c’est aussi mon sentiment — « The Suicide Squad » demeure sans doute l’œuvre la plus aboutie et rafraîchissante de cet univers cinématographique souvent malmené.
Pour résumer, trois éléments caractérisent cette évolution :
- Nouveau regard visuel audacieux dès l’ouverture.
- Lâcher-prise créatif sur le tournage.
- Maturité artistique palpable dans chaque plan.
Derrière l’humour noir et la violence graphique, on assiste surtout à l’affirmation d’un metteur en scène enfin maître de son art.