Joe Pantoliano : les raisons derrière sa liposuccion pour incarner Cypher dans Matrix

Image d'illustration. MatrixVillage Roadshow Pictures / PR-ADN
Pour incarner le personnage de Cypher dans le film culte Matrix, Joe Pantoliano a choisi de recourir à la liposuccion. Ce choix visait à correspondre aux exigences physiques du rôle et à s’adapter à l’esthétique imposée par la production.
Tl;dr
- Pantoliano a choisi la liposuccion pour jouer Cypher.
- Le rôle imposait un entraînement physique exigeant à tous.
- Cypher se distingue par sa réticence et sa trahison.
L’ombre de Cypher dans « The Matrix »
S’il est évident que Neo, Trinity et Morpheus forment le trio emblématique du film culte « The Matrix », le personnage de Cypher, campé par Joe Pantoliano, occupe une place singulière au sein de l’équipage du Nebuchadnezzar. À contre-courant, il est le seul à regretter d’avoir avalé la fameuse pilule rouge, rêvant secrètement d’un retour aux plaisirs factices de la matrice. Sa trahison, froide et calculée, fait de lui l’un des antagonistes les plus ambigus de l’œuvre.
Une transformation physique… inattendue
Pour entrer dans la peau de ce traître complexe, les réalisateurs des sœurs Wachowski ont exigé que leurs acteurs subissent un programme de préparation physique intense. Or, pour Pantoliano, reconnu pour ses rôles de « mauvais garçon » plus cérébral que musclé, cette exigence fut un véritable casse-tête. Il devait afficher une silhouette mince et athlétique, reflet du mode de vie spartiate des résistants humains. Pourtant, l’acteur confiera plus tard qu’il doutait sérieusement d’atteindre ces standards : « No drinking, eating steamed vegetables, working out at a gym. I’m a f***ing character actor! », s’amusait-il auprès de Brian Raftery dans son ouvrage sur le cinéma de 1999.
Devant l’ampleur du défi — et probablement par pragmatisme — il opte alors pour une solution radicale : une liposuccion à 8 000 dollars. Ironie mordante, il adresse la facture au studio en invoquant les « frais de recherche et développement », mais sans jamais obtenir remboursement.
L’entraînement éprouvant du casting
Il faut dire que la préparation n’a épargné personne sur le plateau. D’ailleurs, certains comédiens partagent encore aujourd’hui le souvenir douloureux des entraînements imposés. Selon Carrie-Anne Moss, « I couldn’t walk for days », après d’interminables essais ponctués de cascades et d’acrobaties. Pour rendre cette réalité plus lisible, voici quelques éléments marquants évoqués par les acteurs :
- Séances quotidiennes intensives avant même le début du tournage ;
- Difficulté d’adapter son corps à des chorégraphies inédites ;
- Sacrifice des plaisirs alimentaires pour coller au réalisme post-apocalyptique.
Cypher, l’antihéros qui tranche avec ses pairs
Cette différence physique — moins affûtée que celle du reste du groupe — n’est pas anodine. Elle suggère subtilement la distance entre Cypher et ses compagnons : là où les autres incarnent rigueur et engagement total, lui préfère fuir la réalité austère en trahissant les siens… jusqu’à rêver d’un simple steak saignant. Une faille toute humaine finalement, qui offre à ce personnage secondaire une profondeur rarement atteinte chez les antagonistes hollywoodiens.