Un meurtrier trahi par le GPS de sa montre connectée
Avec les objets connectés, la police et la justice disposent de nouvelles sources de preuves dans le cadre d'affaires judiciaires. L'auteur d'un double meurtre a été trahi par les données GPS de sa montre.
La police anglaise a eu du flaire dans une enquête pour un double meurtres, alors que l’enquête piétinait faute de preuves, les policiers s’intéressaient à un suspect du nom de Mark Fellows, alias « Iceman ». Ce dernier était soupçonné d’avoir assassiné Paul « Mr Big » Massey en 2015 et John Kinsella en 2018, deux hommes faisant partie de la pègre anglaise. Même si ces derniers étaient de gros criminels, les inspecteurs se devaient d’arrêter ce dangereux tueur en liberté.
Trahi par le GPS de sa montre connectée
Un détail a alors attiré l’attention d’un inspecteur, qui a remarqué que le tueur était fan de jogging et participait à des événements sportifs. Précisément sur des photos des événements en 2014 et lors du 10 kilomètres de Manchester en 2015, il a noté que ce dernier portait une montre Garmin Forerunner, il n’y avait donc aucune raison pour que le présumé meurtrier se sépare de sa montre quelques semaines plus tard, pour ses séances de jogging. Les inspecteurs ont donc recherché cette montre et en ont extirpé les données GPS pour les étudier.
Les données du GPS montrent que l’homme était présent sur les lieux des crimes et surtout montrent secondes par secondes, le trajet et le déroulement des meurtres. En effet, par exemple dans le cadre du meurtre de Paul Massey, ce dernier avait préalablement fait une visite de reconnaissance aux abords de la propriété. Le jour du meurtre, on peut noter qu’il était venu en vélo avec une moyenne de course de 19km/h, et qu’aux abords de la maison ce dernier ne se déplaçait plus qu’à 5 km/h (à pieds) durant 8 minutes et qu’ensuite il a repris de la vitesse en repartant en vélo.
Autant de preuves difficilement contestables qui se sont ajoutées au dossier et qui ont finalement permis de faire condamner Mark Fellows à l’issu de son procès, à une peine de prison à perpétuité.