Un film de science-fiction culte des années 80, inspiré de comics, à (re)découvrir sur Netflix

Image d'illustration. Une créature de rêvePR-ADN
Un film de science-fiction des années 1980, réputé pour son excentricité, est actuellement disponible sur Netflix. Peu de spectateurs savent qu’il puise son inspiration dans un univers de bande dessinée, ajoutant une dimension inattendue à cette œuvre culte.
Tl;dr
- Comédie culte des années 80 signée John Hughes.
- Inspirée d’un comics de science-fiction oublié.
- Une créature de rêve (Weird Science) disponible sur Netflix, casting étoilé.
Un film déjanté, emblème des années 80
À première vue, difficile d’imaginer John Hughes, maître incontesté du film adolescent sur la Côte Nord de Chicago, s’aventurer dans la science-fiction. Pourtant, en 1985, il signe Une créature de rêve, une comédie excentrique où deux adolescents mal dans leur peau, Gary et Wyatt, décident de créer la femme idéale grâce à leur ordinateur personnel. Ce qui commence comme un fantasme de geek prend rapidement une tournure inattendue : Lisa, leur créature – incarnée par Kelly LeBrock –, n’est pas qu’une simple poupée virtuelle. Dotée d’une personnalité explosive et de pouvoirs magiques inexpliqués, elle va bouleverser la vie des deux garçons bien au-delà de leurs attentes.
Derrière le délire : des racines dans la bande dessinée
Le scénario semble sorti tout droit d’un rêve farfelu des années 80… et pour cause ! Peu de spectateurs savent que l’inspiration vient d’un obscur comics américain publié par EC Comics. Créé par William Gaines et Al Feldstein, « Une créature de rêve » fut une anthologie de science-fiction éditée au début des années 50 – le même éditeur que les célèbres « Tales from the Crypt » ou « Mad Magazine ». Pour son adaptation cinématographique, le producteur Joel Silver acquiert les droits du cinquième numéro : un récit intitulé « Made for the Future », dans lequel un homme voyage dans le temps pour se procurer une épouse artificielle. Hughes actualise cette trame en remplaçant le voyage temporel par l’irruption magique de l’informatique domestique.
L’héritage pop culture et ses zones d’ombre
Si l’on rit aujourd’hui devant les extravagances de Lisa – du frère transformé en blob mutant jusqu’à l’apparition incongrue d’une bande de motards –, certains aspects trahissent un regard daté sur la représentation des femmes. Le film joue ouvertement avec le mythe antique du Pygmalion : façonner l’être idéal ne protège jamais vraiment du chaos. Malgré cela, Hughes glisse quelques belles leçons sur la confiance en soi et la prudence face aux désirs adolescents.
Parmi les raisons qui rendent ce film incontournable pour les amateurs du genre :
- Un casting où brillent déjà un jeune Robert Downey Jr., mais aussi Bill Paxton.
- Une bande originale signée Danny Elfman, interprétée par son groupe Oingo Boingo.
- Une atmosphère unique mêlant humour potache et nostalgie électrisante.
Retour en grâce sur Netflix
Quarante ans après sa sortie, impossible de nier que Une créature de rêve demande aujourd’hui un soupçon d’indulgence face à ses excès. Pourtant, il reste un pur concentré d’insouciance eighties. Ceux qui souhaitent (re)découvrir ce petit ovni cinématographique peuvent désormais le retrouver en streaming sur Netflix – invitation lancée à tous les nostalgiques comme aux curieux avides de culture pop américaine.