Un célèbre acteur de Superman a failli incarner Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux

Image d'illustration. Le Silence des AgneauxOrion Pictures / PR-ADN
Avant d’incarner un célèbre super-héros, l’un des principaux acteurs de la saga Superman était pressenti pour le rôle d’Hannibal Lecter dans le thriller culte Le Silence des agneaux, marquant un tournant possible dans l’histoire du cinéma.
Tl;dr
- Gene Hackman a failli incarner Hannibal Lecter.
- Anthony Hopkins a marqué l’histoire avec ce rôle culte.
- « Le Silence des Agneaux » a triomphé aux Oscars.
Retour sur une légende du cinéma d’horreur
Difficile aujourd’hui d’imaginer « Le Silence des Agneaux » sans le visage glaçant d’Anthony Hopkins. Pourtant, le destin de ce film-culte aurait pu prendre une tournure radicalement différente. En coulisses, un autre géant du cinéma, Gene Hackman, fut tout près d’endosser le rôle du terrifiant Hannibal Lecter. Un casting qui aurait profondément marqué la mythologie du thriller.
Le pari avorté de Gene Hackman
Les droits d’adaptation du roman de Thomas Harris, longtemps boudés par les studios après l’échec de « Manhunter », restaient orphelins jusqu’à l’arrivée de Gene Hackman. Motivé à la fois par la mise en scène et par l’idée d’incarner le personnage principal, l’acteur, célèbre pour « Superman: The Movie », s’associe alors avec Arthur Krim chez Orion Pictures. Le projet prend forme, mais un évènement inattendu vient tout bouleverser. Selon le témoignage du producteur littéraire Bob Bookman, c’est après avoir consulté sa fille que Hackman décide finalement de se retirer : elle lui déconseille vivement ce rôle sombre. Résultat, Krim rachète sa part et les droits restent chez Orion.
L’ascension fulgurante d’Anthony Hopkins
Dans ce vide laissé par Hackman, le réalisateur Jonathan Demme opte alors pour une autre voie. C’est Anthony Hopkins, dont la prestation restera gravée dans la mémoire collective, qui est choisi. Sa performance bouleverse les codes du genre et permet au film de décrocher cinq Oscars majeurs lors de la cérémonie 1992 – un exploit rare dans l’histoire du cinéma : meilleur film, meilleur réalisateur (Jonathan Demme), meilleur scénario adapté (Ted Tally), meilleure actrice (Jodie Foster) et bien sûr, meilleur acteur pour Hopkins. À noter que seuls deux autres films – « It Happened One Night » et « Vol au-dessus d’un nid de coucou » – ont réalisé un tel grand chelem.
L’après « Silence », entre regrets et consécrations croisées
Que devient alors Gene Hackman ? Plutôt qu’un virage vers l’horreur psychologique, il opte en 1992 pour « Unforgiven » sous la houlette de Clint Eastwood, rôle qui lui vaudra son second Oscar (meilleur second rôle) après celui décroché vingt ans plus tôt avec « The French Connection ». Ironie du sort : Hackman refusera aussi de jouer dans un autre classique du thriller des années 1990, « Se7en ». Finalement, chacun trouve sa place : Hopkins inscrit Hannibal Lecter au panthéon des méchants iconiques tandis que Hackman poursuit une trajectoire jalonnée de succès – prouvant qu’en matière de choix de carrière à Hollywood, tout n’est parfois qu’une affaire… d’instinct.