System76 commercialise deux PCs Linux avec le BIOS open-source Coreboot
Pour aller toujours un peu plus loin dans la quête de logiciels et matériels libres, System76 dévoile deux ordinateurs portables conçus avec un BIOS en source ouverte qui devrait intéresser les amateurs.
À mesure que le monopole technologique des GAFAM montre ses limites et ses dangers, la nécessité d’alternatives non propriétaires apparaît comme une nécessité. Après le lancement il y a quelques semaines du Librem 5, un téléphone entièrement libre par Purism (à qui l’on doit des ordinateurs équipés de l’OS du même nom qui se partagent en deux gammes de 13 et 15 pouces), System76 dévoile aujourd’hui deux ordinateurs qui poussent un peu plus loin la quête de matériels en source ouverte, comme le fait remarquer Forbes. La fabricant de Denver est d’ores et déjà réputé pour son ordinateur Thelio, un ordinateur de bureau avec une plateforme matérielle ouverte, et Pop OS, sa propre distribution intitulée Pop!_OS particulièrement appréciée pour faire tourner les jeux vidéo avec un combo Intel/AMD et les GPU Nvidia. L’entreprise du Colorado s’y connaît également en laptop puisqu’elle en commercialise quatre : le Gazelle, l’Oryx Pro, l’Adder WS et le Serval WS, avec des configurations et des prix qui vont crescendo, de $1 149 à $2 199.
Remplacer le firmware propriétaire
C’est une toute autre sorte d’ordinateur portable que dévoile aujourd’hui System76 : les Galago Pro (14″, lancé à $949) et Darter Pro (15″, lancé à $999) seront lancés à la fin du mois d’octobre avec une version libre et maison du firmware, fonctionnant via le logiciel libre d’amorçage Coreboot (anciennement LinuxBIOS). Ce dernier permet ainsi non seulement de remplacer les BIOS propriétaires habituels mais aussi d’offrir un démarrage plus rapide de 29% si l’on en croit l’américain. La solution libre fête ses 20 ans cette année, tout comme son alternative Das U-Boot.
De nombreux avantages
Gain de vitesse au démarrage mis à part, la solution libre offre également plus de sécurité, et pas seulement parce qu’elle ne contient plus de contenus propriétaires : écrite en partant de zéro, elle ne contient pas par exemple d’environnements d’exécution, et moins de composants sont présents, plus les risques de failles diminuent. Le code source du firmware est disponible sur GitHub, comme le veut la tradition.