La Russie bloque le réseau social LinkedIn
En bloquant le réseau social professionnel, la Russie vient de démontrer à tous les géants du web qui ne respecteraient pas sa législation, le sort qui les attends. Le pays impose la localisation des données personnelles des utilisateurs nationaux dans le pays.
La Russie vient de démontrer au reste du monde qu’elle n’est pas prête à tergiverser avec une entreprise étrangère sur la question de la localisation des données personnelles des utilisateurs nationaux, aussi grande soit-elle. Le pays a en effet bloqué le réseau social professionnel LinkedIn, propriété de Microsoft, afin de faire respecter la législation.
LinkedIn se voit infliger un blocage juridique en Russie
Pour la sécurité des données des citoyens russes, le gouvernement de Vladimir Poutine a adopté une loi, visant à obliger les géants du web à conserver les données personnelles sur son territoire. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité chez les multinationales, qui ne souhaitent pas toujours louer ou construire des serveurs en Russie.
Le régulateur des télécommunications russe, Roskomnadzor, par le biais d’une décision de justice, a donc fait une première victime en demandant au fournisseur d’accès à internet Rostelcom de bloquer LinkedIn. Ce dernier s’est exécuté et depuis jeudi, une grande partie des 6 millions d’utilisateurs du réseau social professionnel en Russie ne peuvent plus consulter leur compte. Deux autres fournisseurs d’accès à internet, MTS et Vimpelcom, ont également bloqué LinkedIn quelques heures plus tard.
Apple, Google, Facebook et consorts savent à quoi s’en tenir désormais…
Un responsable de la firme de Redmond a sollicité une audience auprès du régulateur des télécommunications russe afin de trouver une solution, mais cette rencontre ne devrait pas avoir lieu avant au moins une quinzaine de jours. Par cette démonstration de force, la Russie souhaite montrer à Apple, Google, Facebook et consorts, qu’elle n’est pas prête à faire de concession sur la question de la localisation des données personnelles de ses ressortissants et que le sort de toutes multinationales ne se conformant pas à la légalisation est désormais très clair : un blocage juridique.