Romulus et Alien: Earth réécrivent une scène emblématique d’Aliens, la transformant en mensonge

La scène emblématique de la saga Aliens, longtemps considérée comme un moment clé, voit aujourd’hui sa signification remise en cause à la lumière des nouveaux éléments révélés par Romulus et Alien: Earth, bouleversant ainsi l’interprétation des fans.

Une saga qui se mord la queue

Avec l’arrivée de nouveaux volets comme Alien: Romulus et des déclinaisons télévisées telles que Alien: Earth, le casse-tête de la continuité dans la saga Alien ne cesse de s’épaissir. Difficile, en effet, pour les créateurs contemporains d’enrichir l’univers sans entrer en contradiction flagrante avec une mythologie déjà truffée d’incohérences. Le résultat ? Un univers éclaté, où chaque nouvel épisode semble ajouter une pièce à un puzzle dont l’image d’ensemble reste obstinément floue.

Weyland-Yutani : entre déni et conspiration

L’un des points névralgiques des débats sur la cohérence interne se trouve dans le traitement de la société Weyland-Yutani. Souvenez-vous : dans le film culte de James Cameron, Ripley, tout juste sortie de cryostase après soixante années d’errance spatiale, tente désespérément d’alerter les dirigeants sur la menace bien réelle des xénomorphes. Face à son récit, les cadres de l’entreprise manifestent un scepticisme glacial : selon eux, impossible qu’une créature aussi dangereuse ait échappé aux relevés de plus de trois cents mondes explorés. Pourtant, cette scène contredit frontalement les événements récents dépeints dans Romulus ou encore la série Earth, où la multinationale mène déjà, dans l’ombre, des recherches actives sur ces mêmes créatures.

Dès lors, comment expliquer que cette entreprise hyperconnectée puisse ignorer — ou feindre d’ignorer — une telle découverte au moment où Ripley tire la sonnette d’alarme ? Certains avancent que les nombreuses divisions internes chez Weyland-Yutani – entre familles fondatrices et départements cloisonnés – justifieraient ce manque apparent de communication. D’autres préfèrent croire à une machination orchestrée depuis le début.

L’impossible puzzle du « canon » Alien

Il faut dire que l’idée même d’une chronologie strictement respectée a souvent volé en éclats au fil des productions. On pourrait presque dresser la liste :

• Ridley Scott voulait un huis clos horrifique unique.
• Cameron a transformé l’essai avec une fresque action/horreur différente.
• Puis sont venus des suites contestées (Alien 3, Resurrection) et les préquelles (Prometheus, Covenant) qui ont brouillé encore davantage les pistes.

Quant aux nouveautés comme Romulus, elles semblent s’ingénier à reconnaître chaque chapitre tout en refusant d’y adhérer pleinement.

L’héritage : chaos ou richesse ?

Si certains fans s’arrachent les cheveux devant ce désordre narratif, d’autres y voient paradoxalement le charme d’un univers où chaque créateur pose sa patte, quitte à bousculer la logique interne. Comme quoi, le vrai monstre n’est peut-être pas toujours celui qu’on croit…