Quand Sean Connery a dit non à un retour dans une saga culte

Image d'illustration. Sean Connery Indiana JonesDisney / PR-ADN
Sa dernière occasion de briller dans un blockbuster lui a échappé, mais Sean Connery a conservé sa légende intacte.
Tl;dr
- Sean Connery a refusé de reprendre le rôle du père d’Indiana Jones dans Kingdom of the Crystal Skull, jugeant le personnage trop effacé.
- Ses derniers rôles à l’écran et au doublage, notamment La Ligue des gentlemen extraordinaires et Sir Billi, ont rencontré un succès critique et commercial limité.
- Malgré ces échecs tardifs, son héritage et sa réputation de star mondiale restent intacts.
Un dernier rôle manqué pour Sean Connery
Peu avant sa disparition en 2020, Sean Connery avait déjà pris ses distances avec le cinéma. Pourtant, une ultime proposition de taille lui avait été faite : incarner à nouveau le père d’Indiana Jones dans le quatrième volet de la saga, Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull. La tentation était réelle. Mais le réalisateur Steven Spielberg, malgré sa renommée, n’a pas su convaincre l’acteur écossais.
Un refus assumé et des raisons transparentes
Dans une interview accordée en 2007, exhumée plus tard par le Hollywood Reporter, Sean Connery s’est expliqué sans détour sur son choix. S’il avait initialement laissé entendre qu’il préférait profiter de sa retraite, il avoua finalement que le rôle proposé était trop effacé à ses yeux : « Ce n’était pas un rôle assez important pour me remettre en selle. Le scénario avait pris une autre direction, et le père d’Indy n’était plus central. J’ai même suggéré de tuer le personnage dans l’histoire, ce qui aurait réglé la question ». Effectivement, la version finale du film montre Indiana contemplant la photo de son père disparu – un adieu pudique mais significatif à ce duo culte.
Entre échecs et discrétion
Après un dernier rôle à l’écran dans La Ligue des gentlemen extraordinaires en 2003 — production qui a connu un accueil critique glacé malgré un box-office correct — Sean Connery s’est discrètement retiré. Quelques années plus tard, il prêta cependant sa voix au personnage principal du film d’animation britannique Sir Billi. Ce long-métrage – sorti sous le titre Guardian of the Highlands aux États-Unis – fut pourtant un fiasco retentissant : moins de 16.000 dollars de recettes pour près de 19 millions investis. Beaucoup voient en lui l’un des pires films animés jamais réalisés.
L’héritage intact malgré les faux pas
Malgré ces dernières incursions peu glorieuses et des occasions manquées, la réputation de Sean Connery, star mondiale et visage incontournable du septième art, demeure intacte. Force est de constater que les choix en fin de carrière d’un monument comme lui soulèvent toujours interrogations et regrets chez les cinéphiles ; mais aussi une certaine admiration devant sa fidélité à ses convictions.
À y regarder de plus près, certains moments charnières peuvent sembler déroutants ou décevants… Mais ils n’entachent en rien l’aura inaltérable laissée par Sean Connery.