Pourquoi « The Running Man » n’est pas une simple reprise du classique des années 80 avec Schwarzenegger

Image d'illustration. The Running ManGenre Films / PR-ADN
Le film The Running Man, récemment évoqué à Hollywood, suscite la curiosité des amateurs de cinéma d’action. Contrairement aux attentes, ce nouveau projet ne s’inscrit pas comme une reprise directe du classique porté par Arnold Schwarzenegger dans les années 1980.
Tl;dr
- Nouvelle adaptation fidèle de « The Running Man » prévue.
- Le film n’est pas un remake du classique de 1987.
- La distinction entre remake et adaptation reste floue.
Une nouvelle vision pour « The Running Man »
Le réalisateur Edgar Wright s’apprête à livrer sa propre interprétation de l’œuvre culte « The Running Man », avec en tête d’affiche Glen Powell. Contrairement à la version iconique de 1987 portée par Arnold Schwarzenegger, ce projet ne souhaite pas s’inscrire dans la lignée des remakes traditionnels. Le long-métrage, dont la sortie est programmée au 14 novembre 2025, promet une fidélité inédite au roman original de Stephen King, une ambition saluée par l’auteur lui-même.
L’adaptation, une question d’équilibre
À travers les années, Hollywood s’est souvent emparé de romans ou de récits célèbres pour leur offrir une seconde vie sur grand écran. Pourtant, la frontière entre un « remake » et une nouvelle adaptation demeure ténue. C’est justement cette nuance que défend avec insistance Edgar Wright. Il confiait récemment au magazine Empire : « Je sentais qu’il n’y avait ni besoin ni envie d’un simple remake du film de 1987, mais que le matériau original n’avait jamais été totalement adapté ». L’exemple de « Fullmetal Alchemist : Brotherhood » illustre parfaitement ce point : considéré à tort comme un remake, cet anime vise avant tout à coller plus fidèlement au manga initial.
L’héritage des adaptations et l’influence des classiques
Ce débat n’est pas nouveau et traverse l’histoire du cinéma. L’inspiration tirée des œuvres originales se retrouve aussi dans des cas comme le futur « Frankenstein » signé Guillermo del Toro. Faut-il y voir un énième remake du film légendaire de 1931 ou une adaptation authentique du roman de Mary Shelley? Parfois, certains détails issus des versions précédentes deviennent indissociables du mythe : l’image iconique de la foudre donnant vie à la créature, empruntée au classique de Whale, en témoigne.
Voici quelques exemples qui montrent à quel point la notion d’adaptation peut prêter à confusion :
- Total Recall (2012), bien que basé sur Philip K. Dick, reprend beaucoup du film de 1990.
- The Running Man (2025) revendique une fidélité nouvelle à King, loin du pur remake.
Des frontières qui se brouillent volontairement
Au final, la catégorisation rigide entre remake et adaptation paraît presque illusoire tant les influences se croisent et se mêlent. Pour son « The Running Man », Edgar Wright assume pleinement son choix : offrir aux spectateurs un regard inédit sur l’univers créé par Stephen King, sans marcher dans les pas de ses prédécesseurs. Un pari qui pourrait bien redéfinir notre rapport aux récits adaptés… ou réadaptés.