Plainte de l’UE : appel à l’action contre les monnaies virtuelles trompeuses dans les jeux
Les monnaies premium dans les jeux sont intentionnellement trompeuses pour les consommateurs et ont un impact considérable sur les enfants.
Tl;dr
- Le Bureau européen des unions de consommateurs a déposé une plainte contre plusieurs éditeurs de jeux en ligne pour pratiques trompeuses en matière de monnaie virtuelle.
- La plainte souligne que les coûts réels des achats en jeu ne sont pas clairement affichés.
- Le BEUC dénonce également l’exploitation des enfants, particulièrement vulnérables à ces tactiques.
- L’organisation appelle les régulateurs à intervenir pour imposer le respect des règles du monde réel dans l’univers virtuel des jeux.
Des éditeurs de jeux vidéo dans le viseur de l’Europe
Le BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs) a décidé de déposer une plainte contre plusieurs éditeurs de jeux en ligne, dont Epic Games, Electronic Arts et Roblox Corporations. Les accusations sont lourdes : pratiques trompeuses en matière de monnaie virtuelle.
Des coûts cachés et des consommateurs vulnérables
Le BEUC pointe du doigt l’opacité des transactions en jeu. Selon l’organisation, les consommateurs ne peuvent pas connaître le coût réel des objets numériques achetés avec des monnaies virtuelles. « Les achats en jeu devraient toujours être affichés en monnaie réelle », insiste-t-elle. L’organisation dénonce également les affirmations des entreprises selon lesquelles les joueurs préfèrent les monnaies premium en jeu, qualifiant ces méthodes de « manipulatrices ».
Les enfants, cibles faciles
Les enfants sont particulièrement vulnérables à ces tactiques. Augustin Reyna, directeur général du BEUC, a déclaré : « Les entreprises sont bien conscientes de la vulnérabilité des enfants et utilisent des astuces pour inciter les plus jeunes à dépenser plus. »
Un appel aux régulateurs
Face à ces pratiques, le Bureau européen des unions de consommateurs appelle les régulateurs à intervenir. « Bien que le monde du jeu soit virtuel, il doit néanmoins respecter les règles du monde réel », a déclaré Augustin Reyna. Le scandale autour de l’achat de V-Bucks, la monnaie virtuelle de Fortnite, sans consentement parental jusqu’en 2018, qui a valu une amende record à l’éditeur américain Epic Games en 2022, illustre le besoin d’une régulation plus stricte.
Entre consommateurs déboussolés et enfants exploités, il est temps que le monde virtuel des jeux vidéo se conforme aux règles bien réelles de la protection des consommateurs.